/!\ Ce tome est le troisième de la saga. Dans la suite de cette chronique, il y a donc de forte chance pour que je parle de choses qui se sont passées dans les tomes précédents dont tu peux lire mes avis ici.
Si tu n’as pas lu les tomes précédents ou si tu ne les as pas finis, ne poursuis pas la lecture de cet article
Date de parution : Mars 2019
Anna a peur – de la foule, du bruit, de rouler sur l’autoroute, ou encore des pommes de terre qui ont germé… Et elle est enceinte de son deuxième enfant. Pour affronter cette nouvelle grossesse, elle décide d’aller voir une psy.
Au fil des séances, Anna livre avec beaucoup d’humour des morceaux de vie. L’occasion aussi, pour elle, de replonger dans le pays de son enfance, l’Italie, auquel elle a été arrachée petite ainsi qu’à sa nonna chérie. C’est toute son histoire familiale qui se réécrit alors sous nos yeux…
À quel point l’enfance détermine-t-elle une vie d’adulte ? Peut-on pardonner l’impardonnable ? Comment dépasser ses peurs pour avancer vers un avenir meilleur ?
Ce livre a été présenté par Ashana sur Entre2Livres. Vue la vitesse à laquelle elle l’a lu et son avis, il ne peut qu’être bien Une petite pause légère va me faire du bien ^^
On découvre une histoire racontée par Anna. Le livre est écrit sous forme de journal, avec des dates et des titres écrits en italien (que je ne comprends pas du coup). Chaque jour du journal est un chapitre, ce qui fait que ça se lit assez vite. C’est plaisant.
Peu à peu, on plonge dans le passé d’Anna. Ça commence avec sa première grossesse. Des complications sont survenues au 7e mois et elle a accouché d’un petit garçon. Prématuré, le petit et sa maman ont été séparés de nombreux mois. Il a fallu se battre, chaque jour, Anna avait la peur au ventre de recevoir un coup de fil. Grâce à la lettre qu’elle a écrite à son fils un an plus tard, on sait qu’il va bien, qu’il s’en est tiré. Cela dit, cette fin de grossesse peut expliquer son appréhension concernant l’actuelle… Ce traumatisme a été tellement fort qu’elle refuse d’en parler à sa psy ; elle consent à lui montrer une copie de la lettre à une condition : ne pas en parler ensuite…
Anna a peur de presque tout dans la vie et, selon sa psy, cela doit remonter à certaines choses de son enfance. C’est le moment de sortir la pelle et de creuser.
J’aime beaucoup la façon dont est écrit le livre. En fait, il ne nous raconte pas la vie d’Anna, mais uniquement ses séances de thérapie, un peu comme si nous écoutions une bande son de leur enregistrement. C’est intéressant.
Cette fois, on découvre Giulia, la sœur cadette d’Anna qui est autiste. Anna a eu du mal à accepter la différence de sa sœur et l’a mise de côté pendant un moment. Finalement quand elle a compris sa maladie, son « monde » elle s’en est voulue de son comportement qu’elle juge d’égoïste (oui enfin bon… elle avait 6 ans quand sa sœur est née, c’était une enfant…). Quoi qu’il en soit, aujourd’hui encore elle s’en veut d’avoir agi de la sorte.
Euh… En lisant le livre, je me mets une pression toute seule : on sent bien que beaucoup de choses qui se sont passées durant l’enfance d’Anna l’ont marquée. Surtout des agissements ou paroles de ses parents. Étant jeune maman, j’avoue que ça me met la pression : j’ai peur de bousiller psychologiquement ma fille si je l’élève mal. Tous les parents ressentent ça ?
Le temps passe. Nous voilà à présent en mars 2011. Mia est née par césarienne. Tout s’est bien passé et, mine de rien, cet accouchement programmé et encadré a rassuré Anna. Néanmoins, elle est pleine de doute : Samuel est resté longtemps à l’hôpital après sa naissance. Là, elle va devoir s’occuper d’un tout petit, seule à la maison. Elle ne sait pas si elle est prête. Avant la naissance, elle doutait de l’amour qu’elle serait capable de donner à sa fille. Néanmoins, dès qu’elle est sortie de son ventre, une vague d’amour l’a envahie :p
Je me retrouve dans ce que dit Anna concernant les angoisses liées à ses enfants. Tout comme elle, quand ma fille dort trop longtemps le matin, ça me stresse : je me demande si elle respire encore et l’angoisse ne passe pas tant que je ne suis pas allée voir :/
Tu m’étonnes qu’Anna soit pleine d’angoisses… Quand elle était petite, son père battait sa mère. Elle et sa sœur assistaient à tout ça. Anna faisait en sorte de distraire Giulia mais bon… Et à chaque fois que la tempête était passée, elle priait pour que sa mère soit encore en vie. C’est horrible 🙁
Anna décide de partir en Italie voir sa grand-mère avec ses 2 enfants. Là encore, je me retrouve en elle 😮 Perso, dès que je dois partir avec ma crevette, j’ai une angoisse qui monte : est ce qu’elle va être sage ? Est-ce que je ne vais rien oublier ? Etc. Déjà j’angoisse avec une seule alors là, avec 2 enfants (et sans son mari), en avion, fiou ! Quel courage =)
En tout cas, elle me fait beaucoup rire quand elle raconte son voyage ^^ Vraiment cette lecture est rafraîchissante et elle fait du bien ^^
2012. En décembre 2011, Anna a créé une page Facebook. Elle voulait un lieu où toutes les mamans imparfaites pourraient se détendre après une journée, un lieu virtuel où déculpabiliser ( ohhh comme elle a raison ! On en a bien besoin non ?). Un mois plus tard, sa page compte déjà 2500 abonnés 😮
Un an plus tard, tout va pour le mieux pour Anna : sa page cartonne, elle a ouvert un blog et est pigiste pour 2 magazines. Elle fait ce qu’elle aime : partager et écrire. D’ailleurs, une maison d’édition l’a contactée pour publier un livre rassemblant ses différents statuts : le contrat est signé.
Je pense que tout ça aide Anna à prendre confiance en elle 🙂
2013. On commence l’année avec un sujet qui avait déjà été évoqué un peu plus tôt : le racisme et la discrimination. Anna et Adel cherchent un appartement à louer. Problème : les origines maghrébines de son mari leurs ferment les portes…. C’est n’importe quoi. Ils gagnent leur vie tous les 2, sont capables de payer leur loyer et pourtant, seules leurs origines (et encore, les origines italiennes d’Anna ne semblent pas poser de problèmes) ont de l’importance… ça m’énerve ! On vit vraiment dans un monde pourri (parce que pour le coup, ça n’est pas que de la fiction : tout ça se produit pour de vrai dans nos vies hein…). Cette situation fait naître une nouvelle peur chez Anna : comment vont être « accueillis » ses enfants ? Ils sont français, avec une mère d’origine italienne et un père d’origine marocaine.
Quand on est maman, on se fait vraiment du souci pour tout :/
En fait, Anna n’a pas eu d’enfance. Très jeunes, elle a dû gérer comme une adulte en s’occupant de sa petite soeur quand sa mère en était incapable. Elle n’a jamais eu l’insouciance de l’enfance. Elle s’est toujours inquiétée de tout. Voilà pourquoi, adulte, elle ne sait pas lâcher prise et profiter de la vie.
De plus, elle a peur de l’abandon. Celle-ci s’explique par le fait qu’à la séparation de ses parents, elle, sa mère et sa sœur soient parties en France, laissant en Italie son père et sa nonna (sa grand-mère paternelle de qui elle est très proche).
2014. Anna a quitté son poste à la banque pour se consacrer à son blog et à l’écriture. Elle fait de la pub pour Adel sur le net et va l’aider à développer son réseau via les réseaux sociaux (mine de rien, elle semble douée pour ça).
Ahhh ! Le titre du livre, c’est le « bonjour » que lui lance sa grand mère à chacun de leur rendez-vous Skype du mardi :p
Cette année est assez riche : son père lui présente ses excuses, et j’ai l’impression que ce geste a fait beaucoup évoluer Anna qui ose avancer. Elle passe d’ailleurs un week-end avec 3 blogueuses, un week-end de détente où vont naître des amitiés passionnelles. Elle change et commence à être moins angoissée je trouve.
2015. Après un voyage en famille à Biarritz, Anna et Adel décident de s’y installer l’année suivante. Anna en profite pour profiter de ses amis d’enfance et se rend compte à quel point elle les aime. Elisabeth, sa psy, continuera de la suivre via Skype 🙂
2016. Les angoisses d’Anna disparaissent peu à peu et celles qui restent sont gérées comme de petits désagréments. Fin janvier, elle commence à préparer leur départ vers Biarritz à l’été prochain.
Février, silence radio de la part d’Anna. Elisabeth s’inquiète de ne pas avoir de réponse. A la mi-mars, Anna se décide enfin à lui envoyer un mail. Oh… Moi qui pensait que sa nonna était morte, en fait, c’est son père qu’il l’est et Anna ne sait pas ce qu’elle ressent à ce sujet.
Longue pause dans le livre pour reprendre fin juin.
Finalement, le déménagement est repoussé et la thérapie commence à prendre fin.
2017, avril. Ça y est, Anna et sa famille ont trouvé un appartement à Biarritz et y déménageront en juillet.
La thérapie se termine, mais je pense qu’une certaine amitié est née entre les 2 femmes.
2018, à Biarritz. Anna vit une vie de rêve. Elisabeth lui a envoyé quelques notes prises lors de sa thérapie. C’est grâce à elle qu’Anna écrit son premier roman, celui que l’on vient de lire…
Je ne suis pas fan des livres écrits sous forme de journal. Cela dit, celui-ci est différent. On y découvre Anna qui suit une thérapie et, en fait, les « dates » du livre sont des moments marquants de sa thérapie, des instants où elle s’est rendue compte de certaines choses.
Même si Anna manque de confiance en elle et a peur de tout, j’avoue que je me suis retrouvée dans certaines de ses angoisses, notamment celles qui concernent ses enfants et surtout le fait que, tout ce qu’on fait avec eux pendant leur enfance a des impacts sur leur futur (leur confiance en eux, leurs angoisses, etc…)
J’ai beaucoup aimé cette lecture et je trouve Anna pétillante et rigolote (certaines de ses punchline m’ont fait rire). A lire sans hésiter 🙂
Le livre est disponible sur :
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Un commentaire
J’ai hâte de voir ton retour !
Perso je l’ai adoré ^^