/!\ Ce tome est le troisième de la saga. Dans la suite de cette chronique, il y a donc de forte chance pour que je parle de choses qui se sont passées dans les tomes précédents dont tu peux lire mes avis ici.
Si tu n’as pas lu les tomes précédents ou si tu ne les as pas finis, ne poursuis pas la lecture de cet article
Date de parution : 1943
“Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J’étais bien plus isolé qu’un naufragé sur un radeau au milieu de l’Océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m’a réveillé. Elle disait : – S’il vous plaît… dessine-moi un mouton !- Hein !- Dessine-moi un mouton…J’ai sauté sur mes pieds comme si j’avais été frappé par la foudre. J’ai bien frotté mes yeux. J’ai bien regardé. Et j’ai vu un petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement.”
Voilà des années que ce livre trône dans ma bibliothèque et que j’en entends parler. Pourtant, je ne l’ai jamais lu… Il est temps de sauter le pas, d’autant plus qu’il a été choisi par les abonnés :p
C’est un livre pour enfants et ça se voit. Dans la version que j’ai, il y a beaucoup d’illustrations réalisées par l’auteur lui-même. Ça change de ce que j’ai l’habitude de lire (et ça me replonge en enfance :p ).
Un jour, il tombe en panne d’avion dans le désert du Sahara. Là- bas il fait la rencontre d’un garçon, le Petit Prince, venu d’une petite planète, un astéroïde. Le garçon lui demande un dessin de mouton. Après plusieurs essais, l’aviateur lui offre le dessin d’une boîte en carton. Celle-ci contient un mouton. L’enfant est ravi : la bête est parfaite ! Ni trop grande ni trop petite : parfaite ! Il lui raconte que sa planète n’est pas très grande, qu’il n’y a pas beaucoup de place. Le mouton devra l’aider à lutter contre l’invasion des baobabs qui, s’ils sont trop nombreux, pourraient détruire sa planète.
Fiou ! On ne va pas se mentir, j’ai du mal avec cette histoire que je trouve sans queue ni tête… Peut-être que je suis trop vieille :/
Plus les jours passent et plus on apprend à connaître le Petit Prince, sa planète, sa vie. Il n’y a pas grand chose sur son astéroïde : des pousses de baobabs qu’il se dépêche d’enlever pour ne pas qu’elles envahissent tout, une fleur très jolie qui a 4 épines (et qui est orgueilleuse), 2 volcans actifs et 1 volcan éteint. Une fois encore, on nous présente cette planète avec les yeux d’un enfant : tout est possible. Il peut ramoner les volcans pour éviter qu’ils n’entrent en éruption, la fleur lui parle, etc.
Un jour, il a envie de partir. Il va donc visiter les astéroïdes proches du sien. Il y rencontre un roi qui donne des ordres histoire de donner des ordres. Le prince s’ennuie, il part.
Il poursuit sa route et arrive sur une autre planète où il rencontre un vaniteux. Ce dernier ne veut qu’être admiré et applaudit. Le prince s’ennuie, il part.
Nouvelle planète, nouvelle rencontre. Cette fois, il s’agit d’un buveur, qui boit pour oublier qu’il a honte de boire… Le prince s’ennuie, il part.
Sur la quatrième planète, il rencontre un business man. Celui-ci lui dit posséder les étoiles. Le Petit Prince a du mal à saisir l’utilité de la chose. Lui possède une fleur et des volcans à qui il est utile, alors que l’homme ne sert à rien aux étoiles… Cette rencontre est intéressante parce qu’elle montre que les enfants et les adultes ont des notions bien différentes d’une même chose : par exemple, pour un enfant, la notion de « posséder un bien » est quelque chose de matériel (le petit prince possède une fleur et des volcans), alors que pour les adultes, on peut posséder quelque chose immatérielle (ici les étoiles). Bref. Une fois de plus, le petit prince s’ennuie, il part.
Le voici maintenant sur une toute petite planète. Tellement petit qu’elle fait le tour sur elle-même en 1 minute et qu’elle n’abrite qu’une seule personne et un réverbère. Cette personne est l’allumeur et il a une consigne : allumer et éteindre le réverbère en fonction du moment de la journée (chaque minute, il allume puis éteint le réverbère). La planète va tellement vite qu’il n’a pas le temps de se reposer. Encore une fois, un personnage que je trouve intéressant et qui, pour moi, fait le lien avec le travail des adultes : on respecte les règles, on se tue parfois à la tâche. Même si, pour le Petit Prince, c’est la personne la plus intéressante qu’il rencontre jusqu’à présent, la planète est trop petite, il ne peut rester. Il reprend donc son voyage.
La sixième planète qu’il visite est celle d’un géographe. Le Petit Prince est surpris de constater que celui-ci retranscrit des choses qu’il n’a jamais vues, mais que des explorateurs viennent lui raconter. Le garçon apprend également que certaines choses sont éphémères, comme la fleur sur sa planète (il regrette alors de l’avoir abandonné). Avant de quitter le géographe, le Petit Prince lui demande quelle planète vaut la peine d’être visiter. Le vieux monsieur lui conseille alors la Terre qui a une excellente réputation. Le voilà donc en route vers la septième planète.
Oh ! En relisant mes notes, je remarque un truc : au final, on connait 8 planètes (celle du Petit Prince + les 7 visitées). Est-ce qu’en fait, chaque planète correspond l’une de notre système solaire ?
Le voilà donc sur Terre, dans le désert du Sahara. Il n’y rencontre personne, pensant alors que la planète est vide, sans homme. Il regrette alors sa propre planète. Il se sent seul ici, sa fleur lui manque.
Un jour, il découvre un jardin de roses. Il comprend alors que, finalement, il ne possède pas grande chose sur sa planète : une fleur (alors qu’il en existe des milliers ici), 3 volcans qui lui arrivent aux genoux (alors que les montagnes d’ici sont immenses). Le voilà qui se dévalorise et pense ne pas être un grand prince…
Puis voilà qu’il rencontre un renard. Ce dernier lui apprend ce que veut dire apprivoiser et avoir des rites. Il se lie d’amitié avec le prince. Ce dernier se rend compte que sa fleur, bien que ressemblant aux roses de la Terre, est en fait unique parce qu’ils se sont apprivoisés. Après quelques jour, il fait ses adieux au renard (devenu son ami) et continue sa route où il fera d’autres rencontres lui permettant d’en découvrir un peu plus sur la Terre (fiou.. la vision de l’auteur du « monde des grandes personnes » n’est pas rigolote du tout).
Dans le désert, l’aviateur écoute le petit prince évoquer ses souvenirs. Voilà 8 jours qu’il essaie de réparer son avion en vain et il vient de boire sa dernière goutte d’eau. Il commence à avoir soif. Le garçon lui propose de partir à la recherche d’un puits (en plein désert…). Après un haussement d’épaules, l’aviateur l’accompagne, même s’il sait que ça ne servira à rien. Cela dit, pendant leur marche, le Petit Prince lui dit que le désert est beau, et, ce qui fait sa beauté c’est le fait qu’un puits y soit caché. Pour lui, la beauté est invisible et l’aviateur est d’accord avec ça.
Après une journée de marche, ils trouvent enfin LE puits. Ce n’est pas un puits classique qu’on trouve dans ce désert. Non, il ressemble à un puits de village. Quoi qu’il en soit, l’aviateur et le petit prince s’hydratent. Voilà un an que le garçon est tombé sur terre. Quand il a rencontré l’aviateur, il allait vers son point de chute. Je crois que le moment de la séparation approche.
Et voilà, le Petit Prince est parti. Chacun d’eux s’est promis de penser à l’autre en regardant les étoiles : pour l’aviateur, elles seront comme le rire de ce garçon qui lui plait tant ; pour le blondinet, elles seront des fontaines qui lui ont donné l’eau qui lui a tant plu.
6 ans plus tard, l’aviateur, de retour chez lui, pense toujours à cette rencontre et au Petit Prince. Quand il regarde les étoiles, il rit, mais parfois il pleure car il a oublié de dessiner la lanière de cuir sur la muselière du mouton (empêchant ainsi le Petit Prince de l’attacher). Alors quand il regarde les étoiles, il se demande si le mouton a, oui ou non, mangé la fleur et ses rires se transforment en larmes. Finalement, cette question restera éternellement sans réponse et de mon côté, je me demanderai toujours si le Petit Prince est le fruit de son imagination pour tenir le coup dans le désert ou s’il est réel (mais ça, c’est mon côté grande personne qui reprend du service :p).
En toute franchise, j’ai eu beaucoup de mal avec ce livre, jusqu’à ce que je comprenne comment le lire 🙂 Je l’étais lancé dans cette lecture avec mon regard de grande personne. Du coup impossible de m’y plonger. Quand j’ai décidé de laisser mon côté enfant revenir, le livre a commencé à me plaire.
Ici on voit le monde, la Terre et ses habitants au travers du regard du Petit Prince. Un regard bienveillant, sans jugement, naïf. A travers ses yeux, on découvre les différentes personnalités des gens et on se rend compte, qu’enfant, le monde est bien plus beau, bien plus simple.
Honnêtement, d’un point de vue adulte, l’histoire est n’importe quoi. Mais d’un point de vue enfant, elle est vraiment jolie. J’avais prévu de vider ma bibliothèque physique et de donner les livres lus, mais je pense que je vais garder celui-ci pour le faire découvrir a ma fille quand elle saura lire (pas avant plusieurs années du coup =)).
Pour moi, c’est un livre à lire, mais avec votre âme d’enfant, en oubliant tout ce que vous savez du monde et des gens qui vous entourent, avec des yeux qui découvrent, et un coeur qui écoute.
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3 commentaires
Ton avis donne envie de le lire quand même. Et comme tu le dis : la vision du monde d’un enfant est tellement différente ♥
Je me laisserai peut-être tenter !
Il n’est vraiment pas long, il ne fait qu’une centaine de pages (dans ma version, tu as plusieurs pages qui ne sont qu’un dessin), du coup ça se lit assez vite. En tout cas, je lirai avec plaisir ton avis si tu te laisses tenter 🙂
Je ne connais que de non comme toi je n’ai jamais osé sauter le pas !
J’attends donc avec impatience ton avis ^^
Bonne lecture !