En juin 2021, le premier tome de la trilogie fantasy Alécanthia : les cristaux de la Destinée de Sophie Owl a été réédité. En cette fin d’année 2021, elle est à notre merci, comptant sur notre soutien pour lancer la publication de son second tome grâce à une campagne Ulule.
Je connais Sophie depuis de nombreuses années, et je l’ai soutenue dans ce projet depuis le début, tout simplement en lisant son livre et en le partageant. Cette fois encore, je lui renouvelle mon soutien en vous proposant de la “rencontrer”.
Elle et moi avons donc échangé plusieurs jours et elle a gentiment accepté de répondre à mes questions de “journaliste en herbe” :p
Avant tout, je tiens à te remercier d’accepter d’être ma première cobaye 😀 Je n’ai jamais fait ce genre d’exercice et je t’avoue que j’appréhende un peu :p
Pour commencer, et parce que, même si on se côtoie depuis de nombreuses années, eh bien on ne se connait pas si bien que ça, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?
Tout d’abord merci à toi de te prêter à cet exercice d’interview et de m’avoir choisie pour être la première à passer à la casserole
Je m’appelle Sophie et j’ai 30 ans. Je vis dans le Sud Ouest de la France.
J’ai choisi le nom de plume S.Owl en référence à la chouette, symbole d’Athéna. Déesse de la sagesse et des arts. (Sophie sagesse. Sagesse Athéna. Vous l’aurez compris )
Je suis une passionnée des arts en général, et des mythologies du monde entier.
Être romancière est ma passion mais à côté je travaille en tant que secrétaire/coursière pour un laboratoire d’analyse médicale.
La saga Alécanthia
Comment t’es venue cette passion pour l’écriture ? D’ailleurs, tu écris depuis longtemps ? Il y a eu d’autres histoires avant Alécanthia ?
Je pense que j’ai toujours écrit. Mon souvenir le plus marquant remonte à mon année de sixième. Il fallait rédiger un conte. J’ai écrit plus d’une copie double (peut-être même deux). Quand mon enseignante a rendu les copies corrigées elle m’a dit « 19,75/20. J’ai retiré 0,25 pour une faute parce qu’il fallait bien que je trouve quelque chose à redire ». Puis j’ai enchaîné. Mon premier récit policier est né en troisième suite à un voyage scolaire en Espagne et j’ai continué encore et encore. Sauf qu’à l’époque, l’écriture était secondaire. J’étais passionnée d’aquarelle et c’était ce qui importait. Je voulais faire de la peinture, de la restauration de tableaux plus exactement, mon métier. Pourtant à la fac, second semestre, j’ai commencé à écrire Alécanthia. Je ne m’étais jamais sentie aussi bien qu’en couchant mon âme sur le papier. Dans cette foulée, j’ai ouvert un forum de lecture écriture du nom de bulles d’encre qui m’a permis d’écrire diverses histoires que je reprendrai peut-être un jour. Qui sait…?
Je me souviens de Bulles d’Encre 🙂 À l’époque, je ne lisais pas et mon propre forum d’entraide me prenait du temps. Qu’est-ce qu’il est devenu d’ailleurs ? Il existe toujours ? Tu penses le reprendre un jour ? 🙂
Le forum existe toujours mais est complètement inactif. Lorsque j’ai commencé à travailler en grande surface en octobre 2012, je n’ai plus eu une seconde à moi. Cela a été très difficile de tout concilier. Mes modérateurs et les membres ont aussi connu cette période où la vie quotidienne a pris le dessus. Je n’ai pas prévu de le relancer même si j’adorais ce concept de partage et d’échange. Mais il se peut qu’un site autour d’Alécanthia voie le jour prochainement…
Pour cette fois (oui, qui sait, peut-être qu’on pourrait rejouer au jeu des questions/réponses plus tard :p), je n’ai pas envie qu’on ne s’intéresse qu’à ta saga :p Néanmoins, ça me parait évident d’en parler. Avant tout, et parce que je sais que tu adores te prêter à cet exercice, tu saurais nous résumer ta trilogie ?
J’apprécie autant l’exercice des résumés que toi celui des interviews
J’aime dire que si j’écris des romans c’est que je ne sais pas écrire d’histoires courtes.
Dans ma saga Alécanthia, nous suivons une jeune femme du nom d’Eïmina. Elle est devenue orpheline suite à un drame : un incendie qui a ravagé sa maison avec ses deux parents à l’intérieur. Son intuition lui dicte que ce n’est peut-être pas un accident…
Elle a donc dû quitter la capitale pour s’installer chez des amis de ses parents qui l’adoptèrent.
Un jour, alors qu’elle vit une journée des plus ordinaires, elle découvre qu’elle est capable d’user de magie. L’épicier du coin lui annonce à ce moment que selon lui, elle serait l’Élue d’une légende. Sur elle reposera alors l’avenir du monde. Elle devra rallier tous les peuples à sa quête pour sauver l’Alécanthia d’une grande menace : un méchant sorcier du nom de Xortius. Cet être abjecte serait le commanditaire du meurtre de ses parents. Un lourd fardeau est alors posé sur ses épaules.
Sa quête tourne principalement autour du fait de réunir des Érudits et de récupérer des “artefacts” qui lui seront nécessaires pour accomplir sa destinée. Dans le tome 1 il s’agit donc des cristaux de la Destinée. Et dans le tome 2 de la gemme du Temps.
J’ai fait de Mina un être humain. Avec des qualités, des défauts, des doutes, des forces et des faiblesses. L’histoire est donc centrée sur elle et son évolution. Va-t-elle laisser la vengeance obscurcir son jugement ou sera-t-elle à la hauteur de son titre ?
Quand on en avait parlé, bien avant que je ne lise le premier tome, tu m’avais dit qu’un journaliste avait comparé Les Cristaux de la Destinée à Harry Potter. A l’époque je ne pouvais pas trop juger parce que je n’avais pas lu le livre. Maintenant que c’est chose faite, je comprends son point de vue (à mon avis, la personne s’est uniquement arrêtée au fait qu’une école de magie existe sur un autre continent, et que les cours qui y sont dispensés ressemblent à ceux de la saga HP). De mon côté, le début de l’histoire d’Eïmina m’a fait penser à la saga Les Chevaliers d’Emeraude d’Anne Robillard : des Érudits et leurs Apprentis venus d’un peu partout sur le continent et surtout de peuples différents pour défendre leur monde.
Quand son voyage commence et qu’on découvre les premiers Érudits, eh bien cette fois, j’ai pensé au Seigneur des Anneaux. Alors attention, qu’on soit bien d’accord, je ne connais de cette histoire que l’adaptation cinématographique, je n’ai jamais ouvert un livre de Tolkien. Là où je veux en venir, c’est que ça rejoint l’idée qu’un voyage “quête” où des personnes issues de peuples différents s’associent pour combattre un ennemi commun.
Evidemment, je ne te raconte pas tout ça dans le vent, j’en viens à ma question 😀 Est-ce que tu t’es inspirée d’autres œuvres pour écrire ton livre ? Si oui, desquelles ?
Je n’ai jamais lu Harry Potter et jamais non plus le Seigneur des Anneaux. En revanche, depuis mon enfance je suis grande lectrice et j’ai toujours aimé l’univers fantastique que je retrouvais particulièrement dans les mythologies mais aussi dans les « chair de poule ». Je me souviens avoir lu le premier tome d’Eragon mais de ne pas avoir poursuivi ma lecture. (Passage du lycée à la fac, plus beaucoup de temps pour moi…).
J’ai une faculté naturelle à pouvoir me mouvoir dans le monde que j’invente. Comme si dans mon esprit une porte s’ouvrait sur celui-ci.
Dans les annexes de La Quête d’Ewilan, Pierre Bottero explique que ce n’est pas lui qui invente ses personnages mais que ce sont eux qui viennent se présenter à lui. Est-ce que ça a été le cas avec Eïmina, Sviden , Zaltet (je crois que c’est mon perso préféré ^^), Durlat , Owney et les autres ? Ou sont-ils inspirés de personnes de ton entourage ?
Mes personnages se présentent instinctivement à moi lorsque je voyage dans le monde que j’ai créé. C’est comme si je connaissais ce lieu depuis toujours ainsi que ceux qui y vivent. Je ne saurai pas expliquer ce phénomène qui est pour moi naturel. Mais il y a certains personnages notamment du tome 2 et du tome 3 qui sont des clins d’œil à des personnes qui existent vraiment. Je n’en dirai pas plus si ce n’est que l’une d’elle fait suite à un concours que j’avais organisé sur ma page Facebook. La gagnante avait eu le droit de voir un personnage inspiré de quelques caractéristiques physiques qui lui correspondent s’insérer dans mon histoire.
Parlons maintenant du second tome de la trilogie qui est, à l’heure actuelle, en pleine campagne de financement sur Ulule. Tu saurais nous résumer en quelques lignes ce qu’il s’y passe ?
Dans le tome 2 il est plus qu’urgent pour Eïmina d’avancer dans sa quête. Elle doit trouver les Érudits manquants mais également rallier d’autres peuples au combat imminent contre Xortius dont les attaques deviennent de plus en plus présentes. Il en va de la survie du monde entier. Il y a donc du voyage, des rencontres et des épreuves. Il y a aussi beaucoup de révélations. C’est d’ailleurs le titre de la seconde partie…
Est-ce que l’écriture de ce tome a tout de suite commencé après la fin du précédent ou est-ce que tu as simplement jeté sur un papier des bribes d’idées ?
J’avais écrit les premiers chapitres du tome 2 dès la fin de la rédaction du premier tome. En revanche, à cause de mon travail prenant, j’ai dû faire une pause. Il y a 36 carnets et enregistrements vocaux (je minimise le nombre) qui traînent chez moi avec des idées dedans mais pas assez pour écrire un roman entier. Pour reprendre mes mots, je me déplace dans mon univers comme si j’y vivais. Et l’aventure s’écrit toute seule sous mes yeux. J’y insère ou non les idées que j’ai pu avoir. J’ai une certaine organisation d’écriture qui s’instaure par la suite. Un plan très détaillé que j’écris avant de me lancer pour tout de même garder une ligne directrice (car je peux divaguer beaucoup… ) et un plan plus succinct pour savoir dans quel chapitre il se passe telle chose.
Quand tu t’es décidée à remettre le nez dans tes notes pour continuer l’écriture du tome, est-ce que ça a été compliqué de te replonger dans l’histoire ?
Et comme j’évolue naturellement dans mon univers je n’ai pas de mal à me replonger dedans pour faire avancer l’histoire. Pour tout te dire. Après une pause d’un an, si ce n’est plus, après la rédaction des premiers chapitres du tome 2, j’ai pu enfin me mettre devant mon écran lors de mes congés. Pendant 15 jours de 7h à 23h j’ai écrit le reste du tome. Sans interruption car j’étais vraiment dedans. Impossible de m’arrêter. Ça aurait été comme suspendre mon voyage en plein milieu.
Tu as quand même réussi à t’arrêter ou finalement, même une fois le tome 2 terminé, tu as continué en poursuivant l’écriture du troisième et dernier tome ? Il me semble t’avoir entendu dire que sa publication était prévue l’année prochaine :p
J’ai réussi à m’arrêter… à moitié. J’ai posé des idées et j’ai fait des enregistrements sur dictaphone pour le troisième tome. Mais aucun chapitre n’a été rédigé aussitôt. Actuellement, seul le prologue est entièrement rédigé. Pour le reste j’ai un plan détaillé qui ne demande qu’à être développé dès que j’aurai un peu de temps pour moi. Et effectivement, le dernier tome est prévu pour l’an prochain.
Entre la publication du tome 1 et la campagne pour promouvoir la suite, tu as changé de maison d’édition pour aller chez une petite nouvelle, Treizième-Lune. On ne reviendra pas ici sur les raisons du changement ; est-ce que ça a été stressant ? Est-ce que tu as douté ? Ou au contraire, ça t’a redonné un coup de boost ?
Le changement de maison d’édition était nécessaire. Je cherchais depuis deux ans un éditeur qui correspondrait à mes valeurs. Un jour de juillet 2020 je suis tombée sur une pub pour les bêta lecteurs de Treizième-Lune. Je me suis lancée en proposant mon manuscrit. (Oui j’ai osé répondre à l’annonce en me proposant pour tout autre chose ). David Beraud m’a tout de suite proposé qu’on s’appelle pour en discuter. Nous avons passé plus d’une heure à échanger de mon expérience du monde éditorial, de mon livre, de ses ambitions pour sa maison d’édition. Le courant est passé immédiatement. Pourtant il y avait un couac. Je dépassais le nombre limite de caractères qu’il souhaitait avoir pour les manuscrits qu’il allait publier. Quand je vous dis que je ne sais pas écrire des choses courtes ! Cependant, il a accepté de passer mon manuscrit en test auprès de ses bêta lecteurs. Mon tome 1 a su retenir l’attention du public. Il a dû passer par l’aval de l’équipe de la maison d’édition. En janvier 2021 David m’a appelée pour m’annoncer la grande nouvelle. Et j’ai donc signé avec lui. Toute cette période a été stressante. Est- ce que mon livre plaisait toujours ou pas ? J’ai vécu la réédition de mon tome 1 différemment de la première sortie. Un stress qui n’était pas le même. Un bon stress. Des choses inattendues. Des obstacles à surmonter. Mais une fois que cela était fait, tout allait bien. Il y a vraiment une super équipe chez Treizième-Lune, très à l’écoute. Très réactive.
Vous avez décidé de financer la publication du second tome via une campagne Ulule. Pourquoi ce choix ?
Ce n’est pas tout à fait la publication du second tome que nous cherchons à financer au travers de la campagne Ulule. Disons qu’on s’est rendus compte avec le premier tome que la poste mangeait une grosse part du budget et encore plus lorsque l’on faisait des dédicaces pour les précommandes. Pour donner une idée, envoyer un exemplaire me coûte près de 7€, mon livre est à 20€. Sur les 13€ restant il faut rémunérer toute l’équipe, et moi-même. En cas de dédicace, les 7€ sont donc multipliés par deux puisque David m’envoie mes livres et que je les expédie ensuite à chaque personne… Donc la campagne permet d’amortir ces frais de ports qui sont de plus en plus excessifs et indépendants de notre volonté, mais également, si la campagne fonctionne bien, de financer des petits plus. Des bandes son 100% composées pour moi, des goodies à vous proposer par la suite, rémunérer comme il se doit les différentes personnes qui travaillent sur mon projet. Bref, chaque centime aura son importance.
Tiens d’ailleurs, puisqu’on parle du second tome, j’imagine que David, ton éditeur l’a lu. Est-ce que tu saurais nous dire ce qu’il en a pensé ?
David était un peu débordé, je n’avais donc de cesse de lui demander s’il avait pu enfin lire le tome 2. Durant ses congés d’été, il l’a emmené avec lui. Il m’a raconté que même à table au restaurant, avec sa famille, il le lisait. Je lui ai dit “Tu verras tu vas me détester”. Oui, j’aime faire que mes lecteurs me détestent un peu. D’ailleurs, les lecteurs du tome 1 m’ont pas beaucoup appréciée Et finalement, lorsqu’il a eu fini, il m’a appelée. Je crois qu’il m’a dit que j’étais folle. Puis il m’a dit “Attends non, je recommence. Je te déteste !” J’ai ri. Puis, pendant une heure il m’a encensée. Il m’a expliqué que lorsqu’il a lu le tome 1 il avait vu le potentiel, mais qu’il était loin de s’attendre à ce que j’avais fait. De l’étendue de mon univers. Il s’est même projeté sur un projet “envisagé”. En bref, que des éloges. Il a conclu en me disant “Tu es sûre que ça va tenir en trois tomes ? Pourquoi je pose cette question. Je pense que je sais où tu vas et que si tu dis 3 tomes c’est que tu sais ce que tu fais.”
Tu sais que tes réponses font elles-mêmes les transitions entre mes questions ? Je lis beaucoup de saga et une chose m’a toujours interpellée :p Est-ce que quand tu t’es lancée dans l’écriture des aventures d’Eïmina, tu savais exactement où tu allais ? Tu savais comment ça allait commencer, ce qu’il allait se passer et surtout, comment ça allait se terminer ? Ou alors tu t’es laissée porter par ta plume ?
D’une certaine façon je savais. Mais au fil du temps, certaines choses ont changé. C’est un peu comme quand tu te projettes sur ton avenir. Finalement, les choses ne se déroulent pas exactement comme ce que tu avais prévu. La vie sait te surprendre. Eh bien c’est tout à fait la même chose avec Eïmina. Elle évolue sous mes yeux. Je ne fais que retranscrire ce qu’il lui arrive.
Du coup, c’est un peu Eïmina qui a décidé du nombre de tomes qu’allait comporter la saga ou tu le savais avant même de commencer ? Est-ce que tu savais ce que chacun d’eux allait contenir ? En gros, comment as-tu géré le découpage d’Alécanthia ?
Je savais que je voulais écrire trois tomes sur le périple de Mina. Et le découpage s’est fait naturellement. Même pour les chapitres. Mais je sais également que l’histoire de l’Alecanthia ne s’arrête pas là. Et n’a pas commencé avec Eïmina… J’ai dans l’idée de faire 2 autres trilogies en rapport avec cet univers. Et au fur et à mesure d’autres idées viennent s’ajouter… bref mon cerveau ne s’arrête jamais.
Wah ! Ton cerveau est vraiment en ébullition :p Du coup, si tu as déjà le projet de 2 autres trilogies (et donc j’imagine les grandes lignes), ça veut dire que tu vas les attaquer dès la publication du tome 3 où tu vas d’abord attendre d’avoir des retours sur la saga ?
J’ai deux autres projets à rédiger. Deux romans. Sans suite. Du moins ce n’est pas prévu mais des fois je suis surprise par mon imagination qui ne veut pas s’arrêter. Je pense que je vais peut-être les caler entre cette première trilogie et les deux autres autour d’Alécanthia. Cela ne m’empêchera pas de faire des notes par-ci par-là concernant ces deux trilogies à venir. Je ne sais pas faire une chose à la fois…
On en a déjà parlé brièvement et comme je t’avais dit que c’était l’une de mes questions, tu m’avait dit qu’on en reparlerait plus tard. Eh bien, figure-toi que ce “plus tard”, c’est maintenant :p
Certaines personnes déposent leurs écrits sur Wattpad qui est un réseau social de partage d’écrits. Sur celui-ci, les lecteurs peuvent réagir et commenter tout au long de l’histoire. Est-ce que ça t’a traversé l’esprit à un moment ou un autre d’y déposer l’histoire d’Eïmina pour avoir un retour de ton lectorat ?
Wattpad je trouve ça bien pour ceux qui écrivent juste pour écrire. Mais ce n’est pas un système que j’aime en tant que « romancière paranoïaque ». Je m’explique. Dès que vous postez quelque chose de façon publique en ligne vous prenez le risque de perdre vos droits sur votre œuvre et que quelqu’un vous vole vos écrits. Donc pour moi c’est un non catégorique. Alécanthia est bien le seul écrit que je n’ai jamais partagé, même sur mon propre forum que j’avais sécurisé car « on ne sait jamais qui il y a derrière son écran et ses intentions ».
Oh ça, je ne peux qu’approuver à 100% ! Sur le net, tu auras toujours des gens malhonnête qui prendront ce qui ne leur appartient pas et qui ne citeront jamais leur source… Je comprends tout à fait ton choix 🙂
Dans une interview qui est disponible sur ton Youtube, tu as dit que tu avais tout de suite cibler des grandes maisons d’édition pour ton premier tome. Est-ce que tu le regrettes ? L’auto-édition n’a jamais été envisagée ?
Je ne regrette pas d’avoir tenté les maisons d’édition connues du grand public. Je trouve simplement dommage qu’elles ne prennent pas le temps de lire nos manuscrits ou d’avoir l’honnêteté de dire que par faute de temps ils ne peuvent pas le faire. On le comprendrait. Et non je n’ai jamais envisagé l’auto-édition. Pour moi chacun son métier. Pour ma part j’écris. Je ne suis pas illustratrice, pas correctrice (mine de rien il faut avoir du recul sur l’écrit pour le corriger) ni même chargée de communication. Puis bien sûr il faut avoir le temps de porter toutes ces casquettes en plus d’en avoir les compétences. Et ce n’est pas mon cas.
Enfin, et pour conclure sur Alécanthia, est-ce qu’une fois le point final du troisième tome posé, on ne va plus revoir Eïmina ou d’autres projets sur le personnage ou son univers pourrait être envisagés ? :p (oui, je fais partie de ces lecteurs qui, une fois plongés dans une saga, ont du mal à faire leurs adieux aux personnages…)
Ahah bon ben j’ai répondu plus haut à cette question. D’autres projets autour d’Alécanthia sont envisagés. Un prequel, une suite et un autre projet qui tient à cœur à mon éditeur en rapport avec quelque chose du tome 2… Cependant il se peut qu’entre tous ces projets je propose d’autres écrits. Comme je l’ai dit, mon cerveau ne s’arrête jamais et j’ai deux projets en tête depuis quelques temps déjà.
Avant qu’on ne passe à autre chose, est-ce que tu veux ajouter quelque chose sur ta trilogie ?
Je pense que c’est là la question la plus difficile pour moi. Je me dis qu’est ce que je pourrais bien ajouter de plus ? Si ce n’est que ma saga est une invitation au voyage. Un voyage dans mon esprit très imaginatif. Donc n’hésitez pas à embarquer pour découvrir le périple de Mina.
Auteure, Streameuse, Youtubeuse, …
Depuis peu, et pour te faire connaître davantage (mais je soupçonne aussi que c’est parce que ça te plait :p), tu t’es lancée sur d’autres plateformes sociales : Twitch et Youtube. Pourquoi as-tu eu envie de te prêter à ces exercices qui sont, à mes yeux, complètement différent de l’écriture ?
Je suis une grande introvertie. Il faut savoir que mon éditeur m’a parlé d’un projet de streams en direct, d’interviews etc. Bref, je lui ai dit que ce n’était pas mon truc. Je ne suis pas très à l’aise derrière la caméra. Cependant, je me suis retrouvée dans une situation où pour se faire connaître il faut savoir être présente sur différents réseaux. J’ai donc réfléchi au contenu que je pourrais éventuellement proposer sur Twitch. Même si je joue à quelques jeux, il était évident pour moi que ce que je proposerai serait autour de mon univers. J’ai donc pensé à faire des portraits chinois de mes personnages pour essayer de leur donner une autre dimension, de les faire découvrir à d’autres personnes, ou même de les approfondir avec mes lecteurs. J’avais envie d’échanger avec mon public, de savoir ce qu’il pensait. Souvent je dis “n’hésitez pas à me laisser vos questions pour une future FAQ”. Mais personne ne me répond. C’est triste. J’ai vraiment envie d’échanger avec mes lecteurs. J’ai bien sûr eu des retours mais il me manque un petit quelque chose.
Donc Twitch me permet d’essayer une nouvelle approche. A l’heure actuelle, un samedi par mois nous parlons donc d’un personnage de mes romans, et les autres samedis j’écris une histoire en temps réel sur des bestioles que j’ai imaginées en demandant 3 mots à mes viewers que je dois impérativement insérer dans mon écrit. Il se peut que le samedi “portrait chinois” varie un peu avec “les lieux d’Alécanthia”.
Ah Ah ! J’en viens à ses petites bestioles :p On peut d’ailleurs te retrouver tous les samedis après midi de 18h à 20h sur Twitch pour avancer sur l’histoire des Planqués. Mais qui sont-ils ? D’où t’es venue l’idée ?
Les planqués ont surgi dans mon esprit. Nous sommes un groupe de trois amis sur discord et nous avions un peu l’impression de nous cacher en ayant cette conversation privée plutôt que d’utiliser un serveur public. Et naturellement je nous ai appelés « Les planqués ». Je nous ai par la suite représentés en dessin. C’est ainsi qu’ont réellement commencé les aventures des trois petites bestioles.
Écrire en live, je trouve ça assez fascinant. Perso, j’ai toujours eu beaucoup de difficultés à inventer des histoires. Le fait de savoir que des gens viennent m’écouter exprès pour ça, j’avoue que j’aurai un coup de pression. Pourtant, pour avoir regardé tes lives (dans lesquels tu perds d’ailleurs souvent le fil :p), je trouve que tu t’en sors bien et c’est intéressant d’avancer avec toi dans l’histoire, de pouvoir réagir tout de suite à ce que tu écris et peut-être, d’une certaine façon, te donner des idées pour la suite.
Quand tu commences une session, tu sais où tu vas aller ? Ou ça se fait par hasard, en fonction de ce que te disent tes viewers ?
Quand j’écris même si j’ai une idée, un fil conducteur, que ce soit pour les planqués ou une autre histoire, je ne sais jamais ce qu’il va se passer entre le début, le milieu et la fin. Car une idée, ça se développe. Et mon imagination peut-être assez surprenante même pour moi. (Puis je divague beaucoup autour de ce fil) L’implication des viewers dans ce projet le rend encore plus inattendu. (je précise que je demande un mot à 3 viewers différents pour les ajouter dans mon récit. Et les mots sont parfois assez… intéressants )
Ce principe d’écriture “collaborative” (même si les spectateurs sont surtout là en support) semble te plaire :p Tu sais combien d’épisodes tu vas faire ? Tu connais déjà la fin des Planqués ou ça peut être quelque chose d’infini ?
Je ne sais pas jusqu’où j’irai avec les planqués. Pour l’instant, on suit Rouge après le drame qu’elle a vécu. Je me laisse porter. On verra bien si les écrits en live resteront autour des planqués ou si on partira sur d’autres histoires indépendantes comme j’avais pu le faire pour les enfants en période de confinement Covid. C’est une idée que j’avais eu en terminale. J’écrivais une histoire avec 3 mots qu’une amie me donnait. J’ai eu envie de m’en resservir pour illuminer le quotidien des enfants.
D’ailleurs, pour ceux qui n’ont pas suivi l’histoire des Planqués, ils seront disponibles sur ta chaîne Youtube prochainement si je ne dis pas de bêtise 😉
Quand tu parles d’histoires pour les enfants pendant le confinement, tu les diffusais comment ? Je n’ai pas le souvenir de les avoir vu passer sur ton facebook ou instagram. Ça parlait de quoi ?
Je les envoyais directement par mail aux parents. Les histoires sont vraiment destinées aux enfants qui m’ont donné les 3 mots. Mais elles peuvent être lues par d’autres sans aucun souci. Je pense que les enfants étaient contents de recevoir LEUR histoire rien qu’à eux.
Je pense qu’on a balayé pas mal de choses et à présent, je te connais mieux (tout comme les personnes qui lisent cet article). Pour rappel, on peut te retrouver sur Instagram, Facebook, Twitch et Youtube, sans oublier la campagne Ulule qui est toujours en cours.
Quels sont tes projets pour la suite ? Est-ce que tu envisages d’écrire autre chose que du fantastique/fantasy ?
La fantasy, le surnaturel, j’ai ça dans les veines. Il y a toujours une dimension fantastique ou surnaturel dans mes écrits. Les deux prochains projets sont du surnaturel/horreur et de la fantasy.
Je n’ai plus de questions de mon côté 🙂 Je te laisse ajouter le mot de la fin pour cet article qui est, je pense, le plus long que j’ai écrit sur le blog jusqu’à présent :p
Merci pour cette interview qui était très intéressante. Merci à tous ceux qui auront lu jusqu’au bout. Et merci à tous ceux qui me soutiennent et me soutiendront tout au long de mon aventure de romancière. Des surprises sont prévues dans l’avenir. Alors… à très vite !
Amicalement,
S.Owl
Où retrouver Sophie ?
La page Facebook de Sophie Owl
L‘Instragram de Sophie Owl
La chaîne Youtube de Sophie Owl
La chaîne Twitch de Sophie Owl
2 commentaires
Merci Gaëlle <3
C'est un plaisir d'échanger avec chacun d'entre vous en stream ou sur les réseaux 🙂
Des bisous
J’ai adoré lire cette article,on te découvre vraiment. Je suis un peu comme.toi,je me.plonge facilement dans un monde fantastique,la différence c’est que je ne l’écris pas,je te laisse ce plaisir 😊
J’ai hâte de lire le tome 2,de plus tu as attisé ma curiosité avec ce que ton éditeur a dit…..
Je pense que je te suivrai pour tes prochains écrits,ton univers et ta plume me plaisent beaucoup.
Bonne chance et bon courage
Bisous