/!\ Ce tome est le troisième de la saga. Dans la suite de cette chronique, il y a donc de forte chance pour que je parle de choses qui se sont passées dans les tomes précédents dont tu peux lire mes avis ici.
Si tu n’as pas lu les tomes précédents ou si tu ne les as pas finis, ne poursuis pas la lecture de cet article
Date de parution : Jun 2018
Une histoire d’amour, différente, parce qu’il n’est qu’un homme, et qu’elle est autiste Asperger. Une histoire noire, comme la nuit quand la lune n’est pas là, comme l’âme des hommes quand ils deviennent des tueurs.
Comme souvent, c’est un livre que j’ai découvert dans la liste des ebook gratuits de Kobo. La couverture m’a intriguée, le résumé aussi, et les avis que j’ai pu lire ont fini par me convaincre !
Dès le début du livre, on a une explication sur ce qu’est l’autisme d’Asperger (pas de retard intellectuel, mais des soucis de communication verbale et non verbale ainsi que des incompréhensions au niveau des relations sociales). On comprend donc tout de suite que le livre va tourner autour de cette maladie.
Je sens que ça va être compliqué de se mettre à la place de cette femme et de la comprendre, de comprendre ce qu’elle ressent, ce qu’elle « voit » avec sa maladie.
Ici, l’homme lui demande de l’aider dès qu’il ouvre les yeux. J’ai l’impression qu’on vit ce début d’histoire au travers de ses yeux à elle. Et si l’homme était blessé ou sur le point de mourir mais qu’elle, à cause de son handicap, ne s’en rende pas compte ?
Cette lecture va être compliquée. Un chapitre sur deux se passe dans la tête de la fille, et l’autre dans celle du garçon. Je n’utilise pas « femme » et « homme » parce que j’ai l’impression que ce sont des enfants quand je lis. Pour elle, je pense qu’elle est adulte, mais lui, on revit son enfance, quand il avait 8 ans.
En tout cas, tous les 2 n’ont pas eu une enfance facile : lui était battu par son père, et elle était maltraitée par ses parents qui l’enfermaient dans une cage dans le garage quand elle faisait une crise.
A l’âge adulte, ils forment un semblant de couple et l’homme, lors d’excès de colère, frappe le mur et la frappe elle…
Honnêtement, ce n’est pas un style d’écriture sur j’apprécie : dans certains chapitres, l’auteur fait « parler » le garçon lorsqu’il a 8 ans et je trouve que la façon qu’il a de s’exprimer fait « bébé » (limite ma fille parle comme ça alors qu’elle a 2 ans et demi…). Du coup j’ai du mal à accrocher.
Du coup, on a 3 personnages principaux dans l’histoire :
A l’âge de 8 ans, le garçon veut devenir un super flic. On apprend qu’un tueur violeur d’enfants rôde dans le coin. Le garçon veut protéger l’autiste parce que pour lui, elle fait des choses d’adulte sans s’en rendre compte ; il a peur pour elle (d’ailleurs je crois qu’il commence à se tenir de plus en plus à elle, voire même de tomber amoureux d’elle).
Wah c’est sombre ! La fillette a vu le tueur dans la forêt. Il était en train de violer sa victime (déjà morte je crois). Le tueur l’a vue aussi. Je ne sais pas à la suite, on ne nous a pas encore expliqué. En tout cas, à partir de ce jour, elle et le garçon qui veut devenir « super flic » vont changer. A présent, à l’âge adulte, on sait qu’ils ont commis des meurtres. L’homme est à l’hôpital, branché à des machines. Comme je le pensais au début du livre, il va mourir…
Quand elle raconte, enfant, à son copain ce qu’elle a vu, elle lui demande s’il veut qu’elle lui explique ce que veut dire « abuser », mais il refuse, il n’est pas prêt, elle lui expliquera dans quelques années. Au fond de moi, je sens que son père a abusé d’elle et que, quand elle raconte l’histoire plus tard à son copain, il pète un câble et c’est là qu’il devient un tueur, en se vengeant et en tuant le père de l’autiste. Continuons pour savoir si ma théorie est la bonne.
Le livre est de plus en plus sombre. Quand ils avait 8-9 ans, ils ont trouvé un hérisson mort sur le bord de la route. Le garçon a insisté pour le prendre afin de l’examiner. Même si la fillette n’était pas d’accord au départ, elle a accepté. Quand elle a observé son ami absorbé par le cadavre, avec les yeux qui pétillent et certaines choses qu’il lui disait, elle a compris qu’il avait un instinct, des pulsions de tueur…
Ah bah j’avais raison pour le père de la fille. Il a bien abusé d’elle … Elle le dit au garçon quand ils était petit (je ne suis pas sûre qu’il comprenne bien).
Sept ans plus tard, le garçon et la fille sont toujours proches, amoureux. Ça arrive parfois qu’il entre dans des crises de colère dès que quelqu’un se moque de son ami et ses crises peuvent vraiment être violentes.
A 15 ans, ils attaquent un garçon de leur classe dans la forêt. Elle regarde son ami le frapper à mort avec une pierre et lui, il sourit, prenant du plaisir à tuer. Ça fait froid dans le dos, surtout qu’il va jusqu’à se masturber devant le cadavre de sa victime et lui éjacule dessus…
La fille, quant à elle, regarde le « spectacle » et n’ose rien dire, de peur que son amoureux ne s’en prenne à elle…
J’ai l’impression qu’ils ont eu un bébé ensemble et qu’ils l’ont tué… Oh oui j’ai de plus en plus cette impression 😮 Je sens que la suite du livre va être horrible.
En plus d’être un tueur psychopathe, le mec a réussi à entrer dans la police et il enquête, au côté du capitaine, sur ses propres meurtres… C’est tordu et flippant non ?
Pouah ! Mais en fait les cadavres qu’il fait, il les considère comme des animaux : il les découpe, fait griller des morceaux de viande et les mange. Et elle, elle n’a pas le choix que de suivre « ses demandes », même si elle pense toujours à leur bébé qu’ils ont tué.
En plus d’être sombre, le livre est assez difficile à lire. Je dois parfois m’y reprendre à plusieurs fois pour bien comprendre qui sont les « il ».
En tant que jeune officier envoyé sur ses propres crimes, l’homme doit faire attention à ses réactions et joue un rôle. Cependant, il prend du plaisir à voir ses collègues patauger et n’hésite pas à leur montrer quelques éléments auxquels ils ne prêtent pas attention.
Néanmoins son manque d’empathie est remarqué par son capitaine. Il doit se méfier. Cela dit, il me dégoute tellement que ça ne me gênerait pas qu’il soit arrêté, bien au contraire.
Non mais attends ! En fait, c’est elle qui a envie de tuer, sauf qu’elle ne le fait pas elle-même…C’est elle la tête et lui les mains (même s’il y prend un certain plaisir). Répugnant 🙁
C’est lui qui a tué leur bébé en le secouant à mort. Cela dit, plus j’avance dans le livre et plus je me demande si ce que je lis est vrai ou si ça dépend de la perception de chacun. Parfois, quand c’est son chapitre à elle, elle dit que c’est lui qui tue, lui qui agit ; et quand c’est son chapitre à lui, eh bien on a l’impression qu’elle le manipule pour qu’il agisse. Dans un sens, ils sont tous les 2 responsables de toutes ses morts de toute façon.
En tout cas, à partir de la mort de leur bébé, leur relation change. Elle ne l’aime plus et veut se venger. Elle lui tend des pièges : par exemple, elle appelle la police pour signaler le lieu d’un cadavre, elle note ses faits et gestes dans un carnet… Elle veut le punir d’avoir tué ce bébé auquel elle tenait tant (même si elle ne sait pas ce qu’est l’amour, je crois qu’elle le comprenait un peu avec son bébé). Elle ne l’accompagne plus lorsqu’il réalise ses « sacrifices », elle culpabilise et regrette.
Du coup, ma remarque un chouilla plus haut n’a plus lieu d’être : il est comme ça, il aime tuer et « fouiller » dans les cadavres. Peut-être que sans le vouloir elle l’incitait à agir, mais quoi qu’il en soit, il continue sans elle.
Je me demande si sa vengeance ne va pas plus loin. On sait que l’homme est très malade et qu’il va mourir. On sait aussi qu’elle est est très cultivée et intelligente. Est ce qu’elle aurait pu l’empoisonner ?
Ah bah oui c’est ça. Et elle s’y attelle depuis un moment, en mettant des doses infimes de poison dans ses repas. On ne sait pas ce qu’est le poison, mais en tout cas, ça semble le tuer à petit feu et le faire souffrir. Pour le punir encore plus et qu’il ait mal, au lieu d’augmenter les doses de morphine grâce à la pompe, elle les diminue. Elle le torture pour avoir tué son bébé (d’ailleurs, pour tout le monde, la mort officielle du bébé est celle de la mort subite du nourrisson).
Avant que sa mère ne se mette avec son beau-père (celui qui le battait), il a assisté à la mort de son père. Il a été piétiné par un sanglier et ses entrailles sortaient de son ventre. Sa mère et lui ont essayé de tout remettre à l’intérieur mais en vain. Voilà d’où est née cette « obsession ».
Wah c’est compliqué… Elle emmène le capitaine chez elle pour soi-disant lui donner le carnet et lui montrer les cadavres à la cave, mais en fait, elle l’attaque dans la cave et l’assomme puis l’enferme dans un cercueil. Elle l’enterre vivant. Perso, étant claustrophobe, c’est une des morts que je redoute le plus (et, honnêtement, j’angoisse et manque d’air en lisant cette partie du livre). Ouf ! Finalement elle change d’avis et libère le capitaine.
Eh bien ! Elle est maligne et hyper intelligente ! Elle se sert de son handicap et, malgré le fait qu’elle soit tout aussi coupable que lui, elle arrive à embobiner le capitaine : elle devra juste faire une déposition, il a compris qu’elle n’y était pour rien. Bah voyons 😮 Lui va mourir et elle, elle s’en sort sans problème…
Quand j’ai commencé ce livre, je ne m’attendais pas à une histoire si sombre, si glauque, si dégueu. Tout commence par une amitié amoureuse entre deux enfants de 8 ans. Tous deux sont maltraités par leurs parents. Elle est autiste d’Asperger et lui semble avoir un retard mental. Ils vont devenir très proches et grandir ensemble.
Plus on avance dans l’histoire, et plus elle devient sombre. Chacun d’eux a vécu un traumatisme qui le pousse à commettre des crimes et ceux-ci sont de plus en plus horribles. L’histoire te donne envie d’en savoir plus : pourquoi sont-ils devenus comme ça ? Comment ça va se finir ? Qui entraîne l’autre dans son sillage ?
L’histoire te transporte et tu ne peux pas t’arrêter avant d’avoir tout compris (même si, et désolée du spoil, tout n’est pas forcément clair, même à la fin). En fait, certains passages sont compliqués à comprendre.
En effet, l’auteur n’a pas donné de nom aux 2 personnages principaux ; on parle toujours d’eux en utilisant « il » ou « elle » et du coup, tu t’embrouilles parfois.
Ensuite, quand il s’agit d’un chapitre qui se focalise sur le garçon, c’est lui qui nous parle. Même à l’âge adulte, il continue de s’exprimer comme un jeune garçon et c’est assez pénible à lire.
Lorsqu’il s’agit d’un chapitre consacré à la fille, cette fois, on a un point de vue externe, sans aucune émotion et où tout ce qui est dit est factuel. Tout ceci est lié à sa maladie : elle dit les vrais mots, nomme les vraies choses. Elle n’interprète pas ce qu’elle voit, elle ne fait que dire ce qu’elle voit.
Mine de rien, tout ça a été assez déroutant.
Pour conclure, je ne sais pas si j’ai aimé ou non ce livre (ça ne m’arrive pas souvent). J’ai été prise dans l’histoire que j’ai lue en quelques heures (j’ai lu la première moitié du livre sur plusieurs jours mais j’ai dévoré la fin). Je voulais savoir comment ça allait se finir. Je voulais savoir si les déductions que je faisais au fil de ma lecture étaient vraies ou non. Pour certaines je n’aurai jamais de réponses et, en fait, je crois que j’ai été assez déçue de la fin…
Quoi qu’il en soit, c’est un livre que je recommande pour mieux connaître/comprendre l’autisme d’Asperger (euh… qu’on soit bien d’accord, ils ne sont pas tous des tueurs hein :p). Pour moi, un autiste est quelqu’un qui a un retard mental, qui vit dans son monde. Ici, on voit bien que la fille est super intelligente et que son handicap lui pose surtout des soucis relationnels.
©2020-2025 Les Lectures de Miettes
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Une réponse
Je viens de l’ajouter dans ma Kobo ! Etant assez sur l’handicap autant dans mon travail que dans ma vie perso ça m’intéresse.