/!\ Ce tome est le troisième de la saga. Dans la suite de cette chronique, il y a donc de forte chance pour que je parle de choses qui se sont passées dans les tomes précédents dont tu peux lire mes avis ici.
Si tu n’as pas lu les tomes précédents ou si tu ne les as pas finis, ne poursuis pas la lecture de cet article
Date de parution : Octobre 1898
Une jeune femme répond à une offre d’emploi offrant une place de gouvernante. Elle rencontre un homme mystérieux et riche auquel elle ne peut refuser son concours : il s’agit de s’occuper de l’éducation de son neveu et de sa nièce dans un manoir du fin fond de l’Angleterre. Une seule condition : ne pas chercher à contacter son employeur ni l’importuner !
J’ai regardé la série The Haunting Of Bly Manor sur Netflix et j’ai beaucoup aimé la série. Comme souvent quand une série est inspirée d’un roman, eh bien j’ai envie de le lire pour repérer les différences (et pas mal de chose ne sont pas vraiment expliquées dans la série, j’espère avoir les réponses dans le livre).
Il s’agit ici d’une nouvelle et le livre est disponible gratuitement (il est tombé dans le domaine public). Je l’ai donc proposé en lecture commune sur Entre2Livres.
Le livre commence sur un long prologue écrit par Edmond Jaloux en 1929. Personnellement, je ne suis pas certaine qu’il apporte une utilité au livre. On y apprend que Henry James était un psychologue, on en sait un peu plus sur sa vie. Il vivait en Angleterre et appréciait beaucoup la France.
Même si pour moi ce prologue n’a pas d’intérêt pour la suite, je l’ai quand même lu. Je trouve que, quand tu connais l’histoire, eh bien cette partie regorge de spoiler :p
Quand l’histoire commence enfin, on se rend compte que l’écriture est une plume d’il y a un moment : la façon dont les personnages interagissent entre eux, leur langage, … Cela dit, ça reste plaisant et agréable.
Néanmoins, je pense que ça va être un chouilla compliqué de s’y retrouver : une personne nous raconte une histoire que quelqu’un lui a raconté en lui lisant les écrits qu’une personne lui a envoyé. Une histoire dans une histoire dans une histoire :p Allez ! Mettons-nous en route.
Comme je l’ai dit un peu plus haut, l’histoire qui nous intéresse vraiment (celle de Bly) est dans une histoire, elle-même dans une histoire. Même si ça semble déroutant, on comprend où l’on va.
L’histoire que Douglas s’apprête à nous raconter a été rédigée en “cours de route”, pendant les faits. Du coup, il lui paraît important d’expliquer le contexte à son oratoire, tout comme l’avait fait son amie des années plus tôt quand elle la lui avait racontée.
Les deux enfants de Bly avaient perdu leurs parents en Inde et, la seule famille qu’il leur restait était leur oncle. Ce dernier les a envoyés dans sa maison de campagne et a embauché toute une équipe de serviteurs : gourvernante, cuisinière, femme de chambre, jardinier, palefrenier, etc… pour s’occuper d’eux.
Lui, de son côté, allait beaucoup les voir au début. Puis, son entreprise lui prenant de plus en plus de temps, il n’y allait plus, ou alors très rarement.
Il recherche une institutrice pour s’occuper de la fillette, Flora. Son frère, Miles, est au collège et ne revient que pendant les vacances. Il a été envoyé au collège récemment, depuis la mort de leur ancienne institutrice (mais on ne sait pas ce qu’il s’est passé).
L’homme explique donc à la jeune femme ce qu’il va attendre d’elle : en gros, elle devra tout gérer et jamais, au grand jamais, ne devra le solliciter en l’appelant ou lui écrivant. Elle recevra l’argent nécessaire pour gérer le manoir et ses occupants, mais elle devra faire comme si lui n’existait pas. Une lourde responsabilité pour cette jeune demoiselle de 20 ans qui a quitté un couvent… Beaucoup d’interrogations bourgeonnent dans sa tête : qu’est-il arrivé à l’ancienne institutrice ? Pourquoi c’est si compliqué de lui trouver une remplaçante ? Pourquoi cet homme riche veut “sortir” de la vie des enfants ? Deux jours. Elle y réfléchit pendant 2 jours et elle accepte la mission !
J’ai l’impression que chaque chapitre va mettre en avant un élément “bizarre”. Bout à bout, je suis sûre que chacun d’eux nous permettra d’y voir plus clair et de comprendre la véritable histoire de Bly… Du coup, je pense que je vais écrire mon avis “chapitre par chapitre” cette fois :p
Chapitre 2. L’institutrice (dont on ne connaît pas le nom d’ailleurs) arrive à Bly. Elle est impressionnée par l’architecture et par le décor. Ça semble énorme, magnifique, sublime.
A son arrivée, elle est accueillie par Mrs. Grose, la gouvernante et la petite Flora. La demoiselle succombe tout de suite aux charmes de la petite, comme si elle dégageait une sorte d’aura qui la fait craquer. Elle la trouve jolie, gentille, parfaite.
Ses premières heures à Bly sont top, elle s’y plaît, elle s’y sent bien. Cependant, sa première nuit est agitée. Elle est excitée (nouveau lieu, nouvelle vie, toussa toussa…) et elle a du mal à trouver le sommeil. Elle croit d’abord entendre un enfant crier au loin et, parfois, elle entend des bruits de pas léger passer devant la porte de sa chambre (qui est la plus grande de la maison au passage… Elle est limite traitée comme une reine…). Mais bon, tout ça est mis sur le compte de la fatigue et de son imagination…
En y repensant, il y a quand même des choses louches comme l’engouement de Mrs. Grose. Cette dernière est tellement ravie (soulagée ?) de l’arrivée de l’institutrice. Elle boit ses paroles, et semble être de son avis pour tout. Bref, la bonne entente entre les 2 femmes me paraît trop rapide, trop facile.
Chapitre 3. Les vacances d’été approchent. Alors que tous attendent le retour de Miles (le garçon de 10 ans), un courrier de son collège arrive. La direction de celui-ci a pris la décision de ne pas le reprendre à l’école après les vacances. On ne sait pas trop ce qu’il s’est passé, mais il est viré et la lettre fait penser qu’il a dû faire une chose horrible…
Alors que notre narratrice essaie de savoir si ce qu’on reproche à Miles pourrait s’avérer vrai (elle demande à Mrs. Grose si elle l’a déjà vu mal agir), elle en apprend un peu plus sur la disparition de sa prédécesseure. Celle-ci était retournée en famille pendant les vacances (à l’époque, elle gérait les enfants toutes les années et, de l’avis de tous, elle méritait bien ce repos). Cela dit, elle n’était jamais revenue. Leur patron leur a appris qu’elle était morte quelques jours avant de revenir à Bly. Elle était jeune, jolie et en bonne santé. Bizarre non ? Perso, je me demande si elle ne s’est pas suicidée…
A ce stade du livre, je me rends compte d’un truc : ce n’est vraiment pas la plume que j’ai l’habitude de lire. J’ai parfois du mal à comprendre l’écriture et je suis obligée de relire plusieurs fois la même phrase. Cela dit, les chapitres sont courts et ça se lit assez bien (oui je sais, c’est un peu contradictoire ^^ je veux dire par là qu’on est vite pris par l’histoire ^^).
Chapitre 4. L’institutrice rencontre enfin Miles. Elle trouve qu’il ressemble beaucoup à sa soeur et à du mal à croire les remarques faites par le collège (pour rappel, on ne sait pas ce que contenait la lettre). Bon cela dit, elle vient juste de le rencontrer… Les premières impressions sont parfois trompeuses…
A Bly, les choses bizarres continuent. Alors que la jeune femme se baladait dans le jardin pendant son “moment préféré de la journée” (= quand les enfants sont couchés et avant qu’elle-même aille au lit), elle rêvasse. Elle rêve de croiser un homme, là, devant elle. Plongée dans ses pensées, elle finit par apercevoir, en haut d’une des hautes tours du manoir, un homme qu’elle n’a encore jamais vu. Il la fixe. Comment a-t-il pu arriver là-bas sans qu’elle ne le croise ? Il ne porte pas de chapeau en plus. Est-ce que cela signifie que c’est un visiteur du manoir et qu’elle n’est pas au courant de sa présence ?
Quoi qu’il en soit, il se déplace “bizarrement”, lentement, sans jamais la quitter des yeux. Puis il s’éloigne, toujours en la fixant et s’en va.
Autour d’elle tout semble s’être arrêté. Aucun bruit, aucun animal. Juste cet échange de regards entre elle et l’inconnu et un milliard d’interrogations dans sa tête. Impossible pour elle de savoir combien de temps la scène a duré…
Chapitre 5. Alors que l’institutrice semble choquée par sa “rencontre” (et on la comprend), eh bien, à peine rentrée dans la maison, c’est comme si elle avait oublié ; tout va bien. Elle est totalement sous le charme des enfants, elle les trouve extraordinaires, de vrais anges. D’ailleurs, elle passe beaucoup de temps avec Miles qu’elle apprécie de plus en plus. Perso, j’ai l’impression que les enfants l’ont totalement envoutée.
En tout cas, alors que le choc de sa rencontre est passée et qu’elle s’apprêtait à se rendre à l’église pour l’office, elle aperçoit de nouveau l’homme de la tour. Celui-ci est à l’extérieur du manoir et l’observe par la fenêtre de la salle à manger, puis balaie la salle du regard qu’il va poser sur un objet.
La demoiselle sort vite du manoir pour essayer de l’attraper, mais arriver à la fenêtre, il a disparu. Alors, elle se met à sa place et essaie de reproduire le mouvement des yeux qu’il a fait pour savoir ce qu’il regardait. A ce moment, Mrs Grose entre dans la pièce et elle a la même réaction que sa collègue quelques minutes plus tôt. Elle sort ensuite de la pièce et semble complètement bouleversée.
Chapitre 6. Mrs. Grose rejoint l’institutrice dehors. Cette dernière lui raconte ce qu’elle a vu et, pour voir si la gouvernante connaît l’homme, elle le lui décrit. Mrs. Grose lui dit qu’il s’agit de Peter Quint, l’homme de chambre du maître. Quand ce dernier a quitté le manoir pour vivre ailleurs, Quint lui, est resté quelque temps, puis, il est parti de lui-même un jour. Cependant, il a été retrouvé mort sur un chemin de terre non loin du manoir…
Chapitre 7. Sans la juger, Mrs Grose la croit. En échangeant toutes les 2, elles devinent que Quint “veut” Miles, il veut lui apparaître. Pourquoi ? L’institutrice questionne Mrs. Grose sur Quint pour en savoir un peu plus de sa relation avec le personnel et les enfants. De son vivant, lorsqu’il vivait au manoir, il avait son mot à dire sur tout (un peu comme si c’était LUI le propriétaire). Il gâtait beaucoup Miles (à l’époque, Flora était trop petite pour s’en souvenir). Mrs. Grose avait peur de Quint, cela dit, elle ne pouvait rien dire au maître (déjà à cette époque, il ne voulait rien savoir et entendre de ce qui se passait au manoir).
A partir de ce moment, l’institutrice se donne un but, une mission : elle doit tout faire pour protéger les enfants et “supporter” toute cette histoire et ses apparitions à leur place, sans qu’ils ne se doutent de rien.
Un jour, elle joue avec Flora au bord du lac. Au bout d’un moment, elle se sent observée. Quand elle observe Flora, elle se rend compte que, depuis quelques minutes, son comportement a changé : elle joue silencieusement et tourne le dos au lac alors que, jusqu’à présent, il lui faisait face. Son institutrice remarque également qu’elle a bidouillé un truc avec des morceaux de bois, un truc qui ressemble à un bateau… A la façon dont la narratrice en parle, Flora semble bizarre.
Ce chapitre a été compliqué à lire. En fait, j’ai vraiment du mal avec l’écriture de l’époque qui est beaucoup trop lourde pour moi… En fait, j’ai un sentiment plutôt mitigé : quand je me plonge dans le livre, l’histoire me plait, même si c’est compliqué à lire. Mais du coup, comme je sais que je vais devoir me concentrer pour comprendre, j’ai du mal à me motiver et à ouvrir le bouquin (c’est clair ou pas du tout :o). Je me demande de plus en plus si je vais réussir à tenir jusqu’au bout sans lâcher l’affaire avant…
Chapitre 8. L’institutrice se confie à Mrs. Grose. Mine de rien, je sens qu’une sincère amitié est en train de se créer entre ces personnes. La jeune femme informe la gouvernante qu’elle est persuadée que Flora a aussi vu la femme sur le bord du lac et qu’elle sait qu’il s’agit de Miss Jessel, sa prédécesseure. Elle lui dit qu’elle sait ce que veut Miss Jessel : la façon dont elle observait la fillette faisait penser qu’elle avait l’intention de s’emparer d’elle.
Mrs. Grose apprend alors à son amie que Miss Jessel et Peter Quint avaient une liaison. Perso, je trouve étrange et dérangeant que lui veuille s’emparer du garçon et elle de la fille. Mais dans quel but ? Pour revenir à la vie ? (c’est malsain qu’un couple veuille revenir dans la peau d’un frère et sa soeur non ?)
Dans ce chapitre, on découvre une autre facette de la personnalité de l’institutrice : elle prend son rôle très à coeur, et le fait de ne pas réussir à empêcher les fantômes “d’apparaître” aux enfants, elle a l’impression de ne pas être capable de les protéger. Elle le prend vraiment comme un échec.
Chapitre 9. Alors là, je n’ai pas tout compris de ce chapitre… J’ai juste retenu que Miles semble manipulé par Quint. Mais est-ce que c’est vraiment le cas ?
Chapitre 10. Plus de la moitié du chapitre est consacrée aux enfants. Je ne sais pas si c’est réel ou non, mais elle est vraiment envoutée par ceux-ci. En tout cas, depuis toute cette histoire, elle s’est promis de ne pas les quitter des yeux.
Mine de rien, ces enfants ne sont pas “nets” dans le sens où tu as l’impression qu’ils en savent plus que ce qu’ils ne veulent bien laisser voir. Comme s’ils sentaient qu’un truc inquiète leur “protectrice”, ils se montrent attentionnés et aux petits soins avec elle. Oui vraiment, je trouve ça bizarre…
Voilà quelques jours qu’il ne s’est rien passé. Un soir, alors que l’institutrice est plongée dans un livre dans la chambre qu’elle partage avec Flora, elle sent une sorte de présence. Elle pose son livre, vérifie que la petite est en sécurité et endormie dans son petit lit puis sort de la chambre dont elle verrouille la porte à double tour. Elle se retrouve dans le couloir sombre, uniquement éclairé de sa bougie. Elle va faire la fenêtre au bout du couloir, près des escaliers. Là, la bougie s’éteint et, quand elle observe à l’extérieur, l’aube commence à pointer le bout du nez. Elle sent qu’il y a quelqu’un dans l’escalier. Quand elle se retourne, elle voit, en haut des escaliers, dans le couloir (uniquement éclairé par la fenêtre et par le reflet de la lueur du jour sur le parquet) Peter Quint. Une fois encore, les 2 personnes se fixent intensément pendant un moment. Puis, Quint se retourne et disparaît dans l’ombre…
Chapitre 11. De retour dans sa chambre, Flora n’est plus dans son lit : elle regarde par la fenêtre parce qu’elle pensait voir quelqu’un (mais apparemment, elle n’a vraiment vu personne ce soir-là). Depuis cette nuit, l’institutrice n’a plus jamais revu Quint dans la maison, malgré ses balades nocturnes dans le couloirs. Cela dit, il semblerait qu’une autre entité soit présente : une femme, qu’elle voit plusieurs fois, assise sur une marche dans l’escalier, la tête dans les mains, comme si elle était face à une grande douleur. Elle ne semble pas remarquer la présence de l’institutrice…
Un soir, alors que celle-ci dormait, elle s’est réveillée d’un bond, comme si quelqu’un l’avait secouée. La bougie qu’elle avait laissé allumé avait été soufflée, Flora n’était plus dans son lit, mais à la fenêtre ouverte, appuyée sur le rebord. Elle semblait communiquer avec quelqu’un : le fantôme vu au bord du lac… Totalement absorbée, la fillette ne remarque pas que sa gardienne allume la bougie, s’habille et sort de la chambre pour trouver une fenêtre avec le même angle de vue pour pouvoir tout observer. La voilà donc dans une chambre, un étage plus bas, dans la tour dont elle a déjà parlé plus tôt dans l’histoire. Au milieu de la pelouse, ce n’est pas un fantôme qu’elle voit, mais Miles, qui semble observer quelque chose au-dessus d’elle, dans la tour.
Chapitre 12. Le lendemain, on retrouve l’institutrice (ça m’agace de ne pas connaître son prénom) sur la terrasse avec Mrs. Grose pendant que les enfants jouent dans le jardin près d’elles. Elle lui raconte l’histoire de la nuit ainsi que le dénouement : elle est allée chercher Miles et l’a ramené dans sa chambre sans qu’aucun d’eux ne parle. Quand elle lui a demandé pourquoi il avait fait ça, il lui a simplement répondu que c’était pour qu’elle le voit “mauvais”, que c’était une blague et qu’il avait tout organisé avec sa soeur. Une sorte de mise en scène en fait… Je n’y crois pas du tout !
Chapitre 13. Enfin ! La gouvernante prend enfin conscience de l’attitude des enfants. Elle se rend compte que, pour des gamins, ils sont beaucoup trop sages, limite « absents ». Ils ne se rebellent jamais, ne lui demandent jamais de l’espace alors qu’elle les couve. Elle soupçonne qu’ils soient sous l’influence d’autres personnes, comme si les fantômes les manipulaient. Cela dit, pour le moment, ceux-ci restent distants : ils observent les enfants de loin, sans pouvoir s’approcher d’eux. Néanmoins, la nourrice est persuadée qu’un plan est en train d’être mis en place pour que les fantômes puissent s’emparer des enfants et les « détruire ». Est-ce que le but des fantômes est de tuer les enfants ? Si oui, pourquoi ?
Chapitre 14. Voilà un nouveau mois de passé. Le comportement des enfants change. Ils sont de plus en plus ironiques avec leur institutrice. En fait, on dirait qu’ils ressentent son embarras face à la situation et qu’ils se moquent d’elle en “jouant” avec elle. Leur gouvernante est perplexe : elle ne semble plus voir les fantômes, mais elle est persuadée que les enfants, eux, les voient. Mine de rien (et même si ça n’est absolument pas sa faute), elle culpabilise et s’en veut, mais n’ose pas aborder le sujet avec ses protégés. Elle a peur de trahir leur silence…
Quoi qu’il en soit, elle a la confirmation que les spectres continuent de communiquer avec les enfants alors qu’ils ne se manifestent plus à elle. En effet, à chaque fois qu’”ils” sont là, l’atmosphère change tout comme le comportement des enfants. Et, une fois qu’”ils” partent, une sorte de rituel a lieu entre l’institutrice et les gamins : ils l’embrassent et lui posent des questions concernant leur oncle pour savoir s’il va venir et quand. Et ce schéma se répète à chaque fois que la gouvernante sent la présence des fantômes (sans les voir).
En parlant de l’oncle, eh bien, il semblerait que les enfants lui écrivent, mais, leur gardienne veut absolument respecter la promesse qu’elle a faite à son patron : ne le déranger sous aucun prétexte. De ce fait, elle n’envoie jamais les lettres qu’elle conserve (d’ailleurs, il semblerait qu’elle les a toujours, même sur son lit de mort). Est-ce que les questions qu’ils posent sans cesse à la fin de leur rituel sont importantes ? Est-ce qu’elles ne refléteraient pas le manque qu’ils ont de leur oncle ? D’ailleurs, on peut aussi se poser la question : est-ce que les apparitions sont belles et bien réelles ou ne sont-elles que des “amis imaginaires” pour combler l’absence de leur parent ? Mais dans ce cas, la nounou les a-t-elle vraiment vu ? Les a-t-elle imaginé ? (à force d’être persuadée d’une chose, celle-ci peut devenir réelle…).
Chapitre 15. Tiens tiens tiens. Avec la fin de l’été qui approche, il fallait s’en douter. Miles se demande quand il va pouvoir retourner au collège. Aucune décision n’a pour le moment été prise pour le futur de son éducation. En fait, j’ai l’impression que son institutrice veut le garder “près d’elle”. Alors qu’ils se rendaient à l’Eglise, le garçon lui pose la question et lui fait part de son besoin de voir autre chose, de côtoyer d’autres personnes.
Puis il parle de son oncle, et, dans sa façon de dire les choses, on a l’impression qu’une menace plane. Il veut absolument le faire venir et je sens qu’il serait même prêt à commettre un truc horrible pour y arriver.
Une fois encore, on sent que le garçon joue avec son institutrice et une fois de plus, c’est lui qui gagne la partie en la prenant de court et la mettant mal à l’aise.
Chapitre 16. La nounou est tellement bouleversée par le comportement de Miles qu’elle n’arrive pas à se résoudre à aller à l’Église avec eux. Elle sent qu’il sait qu’il a fait quelque chose de mal au collège, quelque chose qui mérite un renvoi, et, à ses propos, il a l’air de savoir comment “réparer” la chose…
Alors qu’elle devrait en parler avec son patron, la gouvernante ne veut pas rompre sa promesse en lui demandant de résoudre la question de l’avenir de l’éducation de Miles. Elle repousse donc sans cesse le moment de s’en occuper.
A bout de nerfs, elle craque et prend la décision de s’enfuir pendant que tout le monde est à l’église. Elle retourne à la maison vide (la majorité du personnel est à l’église) pour préparer ses affaires. Elle se rend dans la salle d’étude pour récupérer quelques babioles auxquelles elle tient. Cela dit, elle ne franchit pas le seuil de la porte : à son bureau est assise Miss Jessel. Cette dernière se lève, dévisage sa remplaçante comme pour lui faire comprendre que c’est elle l’intruse ici. Puis elle disparaît.
A cet instant, l’institutrice change d’avis : elle qui voulait quitter ce lieux et les gens d’ici (surtout les enfants) est persuadée qu’elle doit rester. Cela dit, une question me vient en tête : elle qui pensait que les enfants étaient en danger, est-ce que, finalement, ce n’est pas elle la cible finale ?
Chapitre 17. Tout le monde rentre au manoir. La gouvernante s’attend à être assaillie de questions concernant son absence à l’église. Cela dit, personne n’en parle. En fait, on apprend par Mrs Grose que les enfants ont fait promettre de ne pas l’évoquer… Néanmoins, l’institutrice a besoin de se confier. Elle raconte donc à son amie qu’elle a vu Miss Jessel et que celle-ci lui a parlé : « elle souffre les tourments des âmes perdues » et elle veut Flora pour les lui faire partager.
Toutes les deux décident qu’il faut agir pour empêcher un drame. L’institutrice décide donc de faire venir l’oncle des enfants en prétextant le renvoi de Miles pour parler de son avenir. A ce stade de l’histoire, on ne sait toujours pas pourquoi il a été renvoyé ; on pense que c’est certainement pour mauvaise conduite mais sans avoir plus d’infos.
Mrs Grose avoue à son amie qu’en réalité, l’oncle ne connaît pas vraiment les enfants. Elle pense que c’est d’ailleurs en partie de sa faute. Mais pourquoi l’intendante y serait pour quelque chose ?
Quoi qu’il en soit, la décision est prise : la nounou écrira une lettre pour leur patron le soir même.
Chapitre 18. Fiou… Le syndrome de la page blanche. Impossible de savoir comment commencer la lettre pour son patron. L’institutrice décide donc de sortir dans le couloir avec un bougeoir. Elle s’arrête devant la porte de Miles qui l’invite à entrer ; il a remarqué sa présence devant sa porte (à cause du bruit ? de la lumière ? on le lui a dit ?). Ils discutent ensemble. Ici, c’est assez étrange, parce qu’on dirait une conversation entre 2 adultes. Mais en fait, je pense que c’est le langage de l’époque qui me donne cette impression.
Miles confie à sa gardienne qu’il ne dormait pas, qu’il réfléchissait. En réalité, il dit les choses à demi-mot, sans aller au fond de ses pensées. Pour faire diversion et l’inviter à se confier, l’institutrice lui parle de sa nouvelle école et précise, qu’à sa grande surprise, le garçon n’a jamais parlé de l’ancienne, de ses profs ou encore des amis qu’il s’était fait. Miles s’en étonne (en souriant). En fait, on dirait qu’il veut gagner du temps. D’ailleurs, la nounou pense qu’il attend que “l’autre” (Peter Quint ?) lui vienne en aide.
Tout au long de leur conversation, j’ai eu l’impression qu’il y avait 2 personnes qui parlaient à travers Miles. D’un côté, on a un discours de l’enfant qui veut partir de cet endroit et qui aimerait voir son oncle. Et de l’autre, tu as une personne qui fait tourner l’instit’ en bourrique. D’ailleurs, quand celle-ci pousse le garçon à se confier, à lui en dire plus, l’atmosphère change et Miles souffle la bougie. Il appelle sa nourrice “ma Chère”. Perso, dès qu’il l’appelle comme ça, j’ai l’impression que c’est Quint qui a pris possession de son corps. Est-ce que j’ai tort ?
Chapitre 19. Alors là, moi qui était impatiente de commencer le chapitre suivant, quelle déception : celui-ci reprend sans évoquer les événements de la veille… Cela dit, les enfants ont encore changé. On a l’impression qu’ils veulent se faire pardonner quelque chose (surtout Miles) et sont tout mielleux avec leur institutrice.
D’ailleurs, Miles veut jouer de la musique pour sa gardienne. Il l’emmène dans à la salle d’études et lui joue du piano. Là, on dirait qu’il l’envoute. Celle-ci perd la notion du temps. Quand elle “revient à elle”, Flora a disparu (cela dit, l’instit’ n’est plus vraiment sûre de l’avoir emmenée avec elle). Tout naturellement, elle pense que la fillette est occupée dans la maison avec Mrs Grose. Du coup, elle part à sa recherche (laissant Miles en plan). Mais l’intendante n’est pas avec la fillette. Elles se mettent toutes les 2 à sa recherche dans toute la maison. Impossible de la trouver. Elles en concluent qu’elle est sortie, et la nounou précise même qu’elle est “avec elle”. D’ailleurs, elle semble convaincue que Miles est en ce moment même avec Quint (et pour être honnête, je le pense aussi car il l’a, une fois de plus, appelé « ma Chère » quand elle lui a demandé s’il savait ou était sa soeur).
La nourrice dépose la lettre qu’elle a écrite sur la table du hall. Luc, le messager, la prendra quand il passera pour la donner à leur maître. Puis, elle et Mrs Grose sortent du manoir à la recherche de Flora.
Chapitre 20. L’institutrice est persuadée que Miles et Flora ont organisé la diversion pour que la fillette puisse se rendre à l’étang où elles ont vu Miss Jessel pour la première fois. C’est donc là-bas qu’elle va chercher en premier, accompagnée de Mrs Grose.
Elles ont beau chercher et regarder partout, les 2 amies ne voient pas la fillette sur la berge. Cependant, le bateau qu’ils ont l’habitude d’utiliser pour se détendre sur le lac a disparu. Flora a dû l’utiliser et la dissimuler. C’est la seule explication possible, même si, au vue de l’âge de la fillette, c’est difficile à croire.
La nourrice et l’intendante font donc le tour du lac à pied pour se rendre de l’autre côté de celui-ci. Là, elles retrouvent le bateau (qui était bel et bien caché, mais amarré) et Flora, toute souriante. Alors que l’intendante la sert dans ses bras, l’enfant, elle, regarde son instit’ et son sourire disparaît. Quand l’étreinte est terminée, la petite demande avec un sourire où se trouve Miles. Je sens que c’est encore une fois une diversion !
Alors, sans lui répondre, la gouvernante ose enfin demander à la fillette où se trouve Miss Jessel…
Je lisais pendant la sieste de ma fille. A ce moment de ma lecture, je suis obligée d’arrêter parce que la crevette s’est réveillée. Cela dit, je n’en avais pas du tout envie ! L’histoire devenait intense et j’avais envie de connaître la suite. J’ai hâte de reprendre.
Chapitre 21. Pouah pouah pouah… Ça ne se passe pas comme je m’y attendais. Comme par hasard, à peine la question posée, qui voit-on ? Miss Jessel, de l’autre côté du lac, sur la berge. Flora ne se tourne pas vers elle. Elle reste les yeux figés sur son institutrice, pleine de colère. Évidemment, cette dernière “jubile” et crie qu’elle est là-bas ! Elle est ravie de pouvoir prouver à Mrs Grose qu’elle n’est pas folle . D’ailleurs, l’intendante donne l’impression d’avoir vu le fantôme. Mais d’un coup, elle nie et, se retournant vers Flora, lui dit qu’il n’y a rien. D’ailleurs, une partie de moi à l’impression qu’elle accuse la nounou de faire subir ça à la petite… Bref, je ne sais pas trop quoi en penser à ce stade. Est-ce que c’est un jeu entre Mrs Grose et Flora ? Est-ce que Mrs. Grose a été manipulée par Jessel qui s’exprime à travers elle ? Quoi qu’il en soit, l’intendante prend l’enfant et repart vers la maison après que Flora ait dit qu’elle voulait être loin de l’institutrice. Pour moi, quelque chose s’est brisé dans la relation entre la nounou et la petite…
La gouvernante reste, seule, au bord du lac pendant un temps qu’elle ne sait pas nous dire. Quand elle reprend conscience, elle est humide, comme si elle s’était jetée dans l’herbe près du lac.
De retour à la maison, aucun signe de Mrs Grose et Flora. Cela dit, l’institutrice ne cherche pas après elles. La première chose qu’elle fait en entrant, c’est d’aller dans sa chambre pour se changer. Elle remarque néanmoins que les affaires de Flora n’y sont plus…
Concernant Miles eh bien… Nous n’en avons aucune nouvelle. Il réapparaît cependant vers 20h comme si de rien n’était, et passe un moment de la soirée au coin du feu, sans un mot, avec son institutrice.
Chapitre 22. Alors que l’institutrice est encore au lit, Mrs Grose vient lui apporter le déjeuner dans sa chambre. Elle lui annonce que Flora est mal au point, qu’elle est fébrile, qu’elle a mal dormi. Sa nuit a été agitée, non pas par peur de Miss Jessel mais par peur de son institutrice actuelle. Elle ne veut pas la voir, elle veut même qu’elle parte. La nourrice explique à l’intendante qu’elle avait eu l’intention de partir, mais qu’elle avait changé d’avis et qu’elle ne se laissera pas faire. C’est plutôt Flora qui va partir, qui va quitter le manoir, qui va s’éloigner d’eux. L’institutrice demande à son amie d’emmener la fillette chez l’oncle des enfants. Son but est simple : elle veut séparer les enfants sans qu’ils ne puissent se voir avant le départ. Elle pense que, s’il se retrouve seul, Miles se confiera à elle. Elle a ressenti la veille au soir son besoin de se confier, mais il n’a pas réussi à le faire. Le gros souci avec cette idée, c’est que Flora risque de se plaindre de sa nounou à son oncle en la faisant passer pour une vile personne. Le maître risque donc de virer son employée… Cela dit, c’est un risque que l’institutrice est prête à prendre si ça peut sauver les enfants.
Alors que je pensais Mrs Grose perplexe, eh bien elle m’étonne. Elle confie à son amie qu’elle veut quitter le manoir. Elle n’a pas “vu”, mais elle a “entendu” des choses. Des choses horribles sortir de la bouche de Flora. Elle a parlé de son institutrice dans un langage inconvenant, langage que l’intendante avait déjà entendu autrefois dans la bouche d’une autre… C’est à ce moment qu’elle affirme qu’elle croit à tout ce qui se passe, qu’il faut éloigner Flora d’eux et que, malgré les événements de la veille au bord de l’étang, cet éloignement peut peut-être libérer Flora.
Avant de laisser partir sa confidente, la gouvernante veut la prévenir : la lettre dans laquelle elle a donné l’alarme à leur patron risque d’arriver avant Flora et son amie. Mrs Grose la “rassure” à ce sujet : quand elle est revenue à la maison avec Flora la veille, la lettre n’était plus sur la table. Elle a demandé à Luc s’il l’avait prise. Ce dernier lui confirme qu’il n’a ni vu ni touché la lettre ; celle-ci a disparu. Les 2 femmes pensent donc que c’est Miles qui a volé la lettre, l’a lue et l’a détruite (elles concluent également que la raison de son renvoi du collège doit être le vol de lettres…). Quoi qu’il en soit, l’institutrice annonce qu’il a trouvé un bien maigre butin : la lettre ne contenait qu’une demande de rendez-vous, rien de plus. Est-ce que c’est la raison pour laquelle Miles voulait se confier ?
Chapitre 23. A peine la petite Flora partie qu’elle manque à son institutrice. Mine de rien, celle-ci regrette bien vite le départ de la fillette et de Mrs Grose. Aurait-elle peur de se retrouver seule ? Sans allié ? Il faut dire qu’autour d’elle, le personnel de maison ne comprend pas trop ce qui se passe. La décision a vite été prise, tout comme le départ a vite eu lieu. Mine de rien, ils angoissent, ont peur et tout ceci ne fait qu’accroître le stress ressenti par l’institutrice. Pour faire face à la situation et la garder en main, celle-ci décide, dès le matin même, de se montrer hautaine et sèche envers eux. Elle veut montrer qu’elle garde le contrôle de la situation, que tout va bien. Cela semble marcher et apaiser les esprits de chacun.
Concernant Miles, eh bien… Il a déjeuné avec l’intendante et sa soeur avant leur départ. Depuis, il est sorti faire un tour. On sent que la décision ne lui plait pas, qu’il ne la comprend pas. Au fond de moi, j’ai l’impression que sa relation avec sa gardienne a changé : lui veut plus de liberté, et elle, elle lui en donne. Ce n’est plus une relation d’élève/prof, mais une relation d’égal à égal on dirait… Elle le laisse, ne lui pose pas de questions sur ce qui s’est passé, sur ce qu’il ressent. Elle le laisse “libre” et même si elle doit lutter contre son instinct de protection, elle doit maintenir le cap et le laisser “craquer le premier” pour qu’il se dévoile.
Le repas du midi arrive. La gouvernante congédie tout le monde, les laissant, elle et Miles, seuls à seuls dans la salle à manger. Ils discutent. Il lui pose des questions sur le départ de sa soeur, sur sa prétendue maladie et insinue qu’elle n’était pas en état de voyager. Tout au long de la discussion, il l’appelle “ma Chère” (tu sais ce que j’en pense quand il l’appelle ainsi). Tout en continuant de discuter, il dit à son institutrice que “les autres sont là” mais qu’ils ne comptent pas beaucoup. Est-ce que les autres se sont le personnel ? Les fantômes ? Moi, tout comme sa nourrice, pensons à la seconde proposition.
Miles se lève et va vers la fenêtre. Il observe longuement dehors. Sa nourrice sent, au fond d’elle, qu’ils ne sont pas seuls. D’ailleurs, en observant le dos du garçon, elle comprend qu’il est face à un dilemme auquel il ne trouve pas de solution. Cette fois, elle prend le dessus dans la conversation. Elle mène la barque. En fait, j’ai l’impression que Quint a pris possession de Miles, que l’instit’ parle avec lui et qu’elle le sait. Elle se joue de lui. Elle essaie de le faire confesser mais il résiste. Finalement, après un long moment, il lui dit qu’il lui racontera tout, mais pas maintenant, parce que pour l’heure, il doit sortir pour aller voir Luc (toi comme moi (et comme sa prof’) savons que c’est un mensonge pour gagner du temps !).
A sa grande surprise, sa gouvernante acquiesce en lui disant qu’elle attendra le moment qui lui convient. Cependant, avant qu’il ne s’en aille, elle lui demande une faveur. Ayant repris confiance en lui grâce à cette petite victoire, Miles accepte. Alors, sans hésiter, la nourrice lui demande si c’est lui qui a pris la lettre qui était sur la table hier…
Chapitre 24. Pour ne pas qu’il s’égare, la gouvernante attrape le garçon et le laisse dos à la fenêtre. On a l’impression qu’elle veut éviter qu’il ne puisse communiquer avec quelqu’un. Effectivement, elle a raison : Quint est debout, derrière la fenêtre, à observer l’intérieur de la pièce. Le garçon et le spectre ont le teint aussi pâle l’un que l’autre. Miles semble mal en point : il transpire, semble faire de la fièvre et a du mal à respirer. On dirait qu’il lutte… En tout cas, il avoue que c’est bien lui qui a pris la lettre et qu’il l’a ouverte. Avec Peter Quint à la fenêtre et le garçon hors d’atteinte, on a l’impression que Miles a été libéré. Il peut s’exprimer à sa guise, il peut parler “pour de vrai » avec son instit’. Quand elle le regarde, Quint ressemble à un animal en cage, à faire les 100 pas, impatient, comme s’il s’apprêtait à bondir à tout moment.
La conversation entre Miles et sa gouvernante continue. Il lui dit qu’il a pris la lettre pour voir ce qu’elle disait de lui. Cependant, il n’a rien trouvé et l’a brûlé. Quand la femme regarde de nouveau à la fenêtre, Quint a disparu. Pour elle, elle a gagné, c’est une victoire. Elle reprend alors le fil de la conversation.
Miles semble surpris d’apprendre que la gouvernante savait qu’il ne pouvait pas retourner au collège. Néanmoins, il lui avoue que la raison de son renvoi n’est pas du tout le vol : il n’a jamais volé. En revanche, il semblerait qu’il ait eu des paroles déplacées, des mots horribles envers des personnes qui lui plaisaient. J’avoue que même à la fin du bouquin et en rédigeant cette phrase, je n’ai toujours pas compris ce que ça voulait dire… Quoi qu’il en soit, la nourrice est surprise par cette révélation, elle le lâche. Alors, l’enfant retourne à la fenêtre qui est vide au départ. La nourrice continue à creuser en lui posant des questions. D’un coup, elle lui bondit dessus pour empêcher Miles de regarder à la fenêtre où Quint est de retour et elle hurle au spectre que “plus jamais” il n’aura son petit ! Le garçon lui demande alors si “elle est là”. L’institutrice lui répond alors que ce n’est pas Miss Jessel mais qu’il est là. Alors, l’enfant est pris de spasmes, puis, il se jette sur la nourrice et regarde furieusement autour de lui, comme s’il cherchait quelqu’un. Pour le coup, j’ai dû relire le passage 2 fois, et les 2 fois, je comprends la même chose : l’institutrice parle à Quint au travers de Miles. Elle lui demande ce que ça fait maintenant, elle lui dit qu’elle l’a eu, et que lui, Quint, a perdu l’enfant à tout jamais et elle berce Miles avec un “là, là”. Alors, il pousse un cri et s’effondre : son coeur a cessé de battre. Miles est libre…
Déjà, parlons de la fin ! Je ne suis pas sûre de l’avoir comprise. Cependant, celle que j’ai interprétée, bien que surprenante (dans le sens où je ne m’attendais pas à ça) me plait. Cela dit, on reste face à tout une série de questions sans réponse et au final, c’est une fin qui n’est pas une vraie fin. Certes, ça clôture notre histoire, mais la suite ?
En tout cas, j’ai beaucoup aimé cette histoire. Le livre se lit vite quand on est plongé dedans mais il faut s’accrocher. En effet, le temps utilisé est compliqué à lire, de même que l’écriture et certaines tournures de phrases (d’autant que l’auteur fait des phrases à rallonges, pleine de virgules, de tirets, … on finit par s’y perdre).
Comme dit plus haut, j’ai proposé ce livre en lecture commune sur Entre2Livres. C’est intéressant de lire les remarques des gens chapitre par chapitre parce que j’ai l’impression que chacun y va de sa propre interprétation. Je pense que c’est un livre qui joue aussi sur la psychologie et le ressenti de chacun et rien n’est jamais vraiment clairement exprimé. Tout est question d’interprétation ^^
Enfin, j’avais lu ce livre pour le comparer à la série The Haunting of Bly Manor. Eh bien, très honnêtement, la série est à des années lumières du livre. Certes on y retrouve la trame de base, mais l’histoire y est bien différente 🙂 Je te la conseille sans hésiter au passage.
Pour conclure, eh bien, je dirai que ce livre vaut le coup, mais qu’il faut vraiment se plonger dedans. Ce n’est pas une lecture pour se vider la tête, il faut se concentrer et ne pas avoir peur de relire plusieurs fois un même passage pour réellement le comprendre.
Le livre est disponible gratuitement sur :
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2 commentaires
Il est vraiment pas mal,pour un passage j’avais une interprétation et sur le forum je me suis aperçue que d’autre en avait une totalement différente….quand on sait que l’auteur était dans la’psychologie on comprend que c’est certainement ce qu’il voulait…..
Concernant la fin,ce que j’en ai compris me plaît aussi….j’aurais aimé savoir la suite afin de savoir si j’ai vu juste ou pas…..
Franchement, je suis contente de cette lecture commune parce que vraiment, l’interprétation est tellement personnelle que c’était intéressant de connaître les ressenti de chacun.
Quand je lisais tes remarques, j’arrêtais pas de me dire « ah mais moi j’ai pas du tout ressenti ça ». C’était vraiment chouette.
Par contre, tout comme toi, j’aurai vraiment préfèré une vraie fin et pas un truc ouvert où c’est toi qui décide de comment ça finit :/