/!\ Ce tome est le troisième de la saga. Dans la suite de cette chronique, il y a donc de forte chance pour que je parle de choses qui se sont passées dans les tomes précédents dont tu peux lire mes avis ici.
Si tu n’as pas lu les tomes précédents ou si tu ne les as pas finis, ne poursuis pas la lecture de cet article
Date de parution : Avril 2019
Et vous, jusqu’où iriez-vous par amour ?
Anaïs et Joanna s’aiment profondément. L’une des deux jeunes femmes ressent l’urgence de partir faire un tour du monde, l’autre n’accepte qu’à la suite d’un AVC qui lui fait prendre conscience que la vie peut être courte. Les destinations de ce voyage hors du commun sont fixées : Patagonie, Polynésie, Japon, Ladakh, Ouzbékistan, Liban, Jordanie, Israël, et Islande. Un tour du monde, littéralement. Les préparatifs touchent à leur fin, mais le drame se produit au soir du 13 novembre 2015, à Paris.
Trois mois plus tard, l’autre jeune femme décide de partir, malgré tout, par amour et hommage, et suite à la découverte d’un mystérieux carnet : les destinations n’ont pas été choisies au hasard et ce tour du monde va se révéler riche en découvertes…
Pour les lectures communes d’Entre2Livres, je vais régulièrement faire un tour du côté des ebook gratuits sur Amazon et Kobo. Et celui-ci m’a interpellée, aller savoir pourquoi… Peut-être parce que, pour une fois, j’ai envie de sortir de ma zone de confort que sont les livres fantastiques ? Probablement.
En plus, le livre est assez bien noté. Du coup, pourquoi pas (puis il n’est pas très long : un peu plus de 200 pages).
Au vu du résumé, je sens que cette histoire va être pleine d’émotions. Avec mon coeur d’artichaut, j’espère que je ne vais pas trop être émue/pleurer…
Tiens c’est perturbant. Au début, je pensais que c’est Anaïs qui nous parlerait tout au long du livre, comme c’est écrit à la première personne du singulier. Mais bien vite, on part sur un narrateur externe. En tout cas, le début est plaisant et ça se lit bien.
Heureusement Anaïs a réagi à temps et son amie s’en sort quasi indemne (juste une douleur résiduelle dans l’épaule gauche) ; ouf d’autant plus que la plus grande peur d’Ana c’est l’abandon. Comment aurait-elle supporté cette perte ? En tout cas, le fait d’avoir frôler la mort donne à Joanna l’envie de profiter à fond de la vie et elle remet sur la table le tour du monde. Elle est partante !
L’écriture du livre me plaît vraiment beaucoup. Y a pas de chichi, c’est comme « dans la vraie vie » en fait. Je trouve qu’on peut facilement se plonger dans cette réalité et ce projet, leur relation, le suivi psy, eh bien ça peut arriver à chacun de nous.
Ahem… Je ne pensais pas que ça serait le cas mais il y a pas mal de passages sexuels en ce début de livre, Anaïs étant une « gourmande » en la matière et Joanna est une boulimique du sexe aussi :p (rien de choquant cela dit, mais peut être que ça peut déranger certaines personnes 🙂 ).
Leur voyage se prépare. Je trouve ça un peu abusé de la part d’Anaïs d’avoir choisi 7 destinations sur 9… Heureusement que Joanna a pu en choisir 2. Enfin, ça semble leur convenir à toutes les 2, c’est le principal (j’aime beaucoup l’idée du globe comme carte, c’est visuel ^^).
Une fois les destinations choisies, elles préparent minutieusement leur voyage (quoi emporter ? Quoi voir ? Quel budget prévoir ? Etc…). J’ai l’impression que plus elles s’investissent dans ces préparatifs et plus elles se projettent, plus elles sont impatientes..
Anaïs a un gros travail sur elle à faire je pense. Elle a quitté son père, et on dirait qu’elle le regrette. Elle ne sait pas trop où il est et, d’après ce que je comprends, elle veut, au travers de ce voyage, essayer de le retrouver. Pourquoi ne pas en parler à Joanna ?
Eh bim ! C’est fini… plus d’Anaïs 🙁 Rolala… Je m’en doutais que c’est elle qui allait mourir dans l’attentat 🙁
Grosse coupure dans l’histoire. Elle ne reprend que 3 mois plus tard, pendant le voyage.
Premier pays visité : l’Argentine. A la place de Joanna, je ne sais pas si j’aurai eu le courage de partir seule, avec tous ces souvenirs… En tout cas, elle essaie d’en profiter, de tout observer, de tout voir comme c’était prévu, sans trop penser à ces douloureux moments passés. Pour ce premier périple, on n’a eu aucune référence à Anaïs, on n’en parle jamais, c’est assez déroutant et, en même temps, je comprends…
En fait on se rend compte que Joanna suit « le plan » sans réfléchir. Elle n’a pas le courage de changer ce qui était prévu, de « vivre ». En tout cas, on voyage vraiment avec elle. Tous les paysages, leur beauté nous sont décrits.
Les chapitres sont courts et, pour être honnête, j’ai du mal à lâcher le livre. A chaque fois je me dis « aller, après ce chapitre j’arrête » et en fait, non…
Retour en arrière, le soir de l’attentat. Fiou. Pour le moment, c’est le passage le plus émouvant du livre. On ressent la culpabilité de Joanna. Une urgence au travail l’avait empêché d’accompagner Anaïs à la terrasse ce soir-là. Elle s’en veut d’être vivante, de ne pas avoir été avec elle.
En préparant ses affaires pour le voyage (sur les conseils de la psy d’Anaïs), elle a trouvé dans le sac de son amante un cahier avec des bribes de souvenirs on dirait. Chaque élément du carnet fait référence à un pays qu’elles allaient visiter. Tous les pays sauf 2, ceux choisis par Joanna. Elle emportera le carnet avec elle, comme ça, Anaïs l’accompagnera, l’aidera à avancer, à se lever, à continuer.
En fait, elle fait ce tour du monde parce qu’elle l’a promis à Anaïs. C’est cette promesse qui la force à continuer quand elle aurait envie de baisser les bras et abandonner.
La psy d’Anaïs, qui suit maintenant Joanna, lui a conseillé de se renseigner sur son ennéatype (en gros, c’est connaître ta personnalité pour mieux comprendre tes choix, ta façon de vivre, etc.). En lisant les livre conseillés, Joanna se demande ce qu’en aurait penser Anaïs (la psy s’est bien gardée de lui dire que cette dernière était en train de faire la même démarche avant sa mort).
Dans le carnet d’Anaïs se trouve une adresse. Quand Joanna s’y est rendue,elle s’est retrouvée dans une clinique, une maternité. Impossible de comprendre pourquoi cette adresse figure dans le carnet.
Départ pour la seconde destination : la Polynésie.
Mine de rien, ce voyage seule fait du bien à Joanna. Grâce à lui, le processus de deuil (si on peut dire ça comme ça) suit son cours. Parfois on voit qu’Anaïs lui manque et elle imagine ce qu’elle dirait/ferait si elle était là.
Tiens… ça fait déjà plusieurs fois qu’on peut lire « mais l’événement était ailleurs« … J’espère que ça sera un truc joyeux cette fois :/
Un matin, à Fakarava, elle va vers un petit cimetière où elle découvre la tombe d’Aimata. Elle a déjà vu ce nom dans le carnet d’Anaïs, avec, sous celui-ci, le nom du village Rotoava. C’est exactement là où se trouve Joanna. Elle veut comprendre ce qui se passe et pourquoi Anaïs avait noté ces informations… En en parlant avec son hôte, il lui conseille de voir avec sa femme. Cette dernière l’emmène voir un voisin d’Aimata. Elle apprend ainsi que la vielle femme était sage femme en Argentine. Anaïs semblait retracer sa naissance. Pourquoi ? Nous on sait qu’Anaïs avait prétexté ce voyage pour retrouver son père. Mais du coup pourquoi commencer par sa naissance ? Peut-être que son père ne voulait pas entrer dans les détails et que c’était important pour elle de voir tout ça ? Je pense qu’on aura jamais la réponse :/
En fait, dans ce livre, le plus émouvant ce sont les chapitres flashback parce que ce sont ceux ou Joanna se souvient de ce week-end dramatique. Heureusement, ils ne sont jamais bien longs. Mais à chaque fois j’ai les yeux qui piquent 🙁 je n’ose même pas imaginer ce que j’aurai ressenti. Je crois qu’en fait, tu ne réalises pas ce qu’il se passe :/
(Note après la lecture complète du livre : en fait, les Flashbacks vont à reculons : on remonte dans le passage au fur et à mesure avec eux, de l’attentat jusqu’à l’enfance de Joanna. Je pense que ceux-ci l’aide à faire son ennéatype).
Même si elle n’oublie pas Anaïs qui aura toujours son amour total, Joanna se laisse aller au plaisir sexuel avec d’autres hommes, même si ce n’est qu’éphémère.
En route pour la destination suivante : le Japon. Je sens que cette partie du voyage va être éprouvante pour Joanna. Anaïs était métisse : sa mère était japonaise. De ce fait elle était « typée » et, malgré elle, Joanna a l’impression de voir des visages ressemblant à l’amour de sa vie partout autour d’elle.
Beaucoup de visites, de découvertes, de descriptions dans cette partie. On sent que Joanna a apprécié le Japon. Et pour faire son deuil, elle a passé la nuit avec 2 femmes (dans chaque visage de femmes elle voyait celui d’Anaïs).
Destination suivante : Ladakh (en Inde) où elle a prévu pas mal de treks.
Oh oh… Elle est malade :/ J’espère que ce n’est rien de grave (une indigestion peut-être). Cela dit, quand tu es malade au milieu de nulle part et seule, ça n’est pas très rassurant, surtout quand tu te sens à bout de force 🙁 (et là, les pensées morbides arrivent…).
Heureusement elle arrive à retourner à sa guesthouse et pense à une intoxication alimentaire. Mais comme elle n’arrive toujours pas à manger et qu’elle a un autre trek prévu dans quelques jours, les amis qu’elle y a rencontrés l’emmènent à l’hôpital pour vérifier (le médecin conclut à la même chose). Le plus troublant ici, c’est que l’architecte qui a construit l’hôpital a le même nom de famille qu’Anais 😮 Est-ce que c’est quelqu’un de sa famille ? Pleins de questions envahissent l’esprit de Joanna. Finalement, elle a aimé quelqu’un qu’elle ne connaissait pas.
Après quelques recherches, elle en est sûre : James William vielstein est le père d’Anaïs. D’ailleurs elle retrouve une photo d’elle lorsqu’elle n’avait que 5 ans.
Hop la ! Nouvelle destination : l’Ouzbékistan, une des 2 destinations choisies par Joanna. Pendant ce voyage, elle a beaucoup pensé à Anaïs…
Ce qui est chouette avec ce livre, c’est qu’en plus de nous faire voyager, eh bien on y apprend quelques détails de l’histoire. En fait , tout est vraiment réel, et on s’y plonge facilement parce que c’est un tour du monde qu’on pourrait nous-même vivre.
A présent, direction le Liban. A peine arrivée, Joanna se rend à Tripoli, a l’adresse indiquée dans le carnet d’Anaïs. Elle y fait la connaissance d’Hamssa, une amie d’enfance d’Anaïs. Joanna va en savoir plus sur l’amour de sa vie.
Anaïs est arrivée au Liban avec son père à l’âge de 8 ans, après la guerre. Oh bizarre. Le père d’Hamssa soupçonnait que le père d’Anaïs ait une double vie et, on apprend qu’ici ils se faisaient appeler William Vilmont et pas Vielstein… Pourquoi ? Est-ce qu’il se pourrait qu’il fuyait quelqu’un ?
Rho vraiment j’aime beaucoup cette façon d’écrire, ou tu apprends à connaître le pays et la vision de celui-ci. Je pense que l’auteur, au travers de son livre essaie aussi de mettre le doigt sur pas mal de choses auxquelles on doit réfléchir / faire attention, comme les amalgames par exemple, qui arrivent bien trop souvent en France.
Anaïs est restée 6 ans au Liban. Ça signifie qu’elle est partie, avec son père, en Israël à l’âge de 14 ans.
Allez ! Direction la septième, enfin non, la huitième destination : Israël (impatiente de connaître l’histoire d’Anaïs, elle a laissé de côté la Jordanie pour le moment ; il y retournera, plus tard).
Oh mais quoi ?!!! Dans un cabinet d’architecte, elle retrouve la femme de Vielstein, Rachel. Ah… Un mariage arrangé pour que James ait son nom à elle et gagne un marché en Palestine. Elle n’était même pas au courant pour Anaïs, mais c’est normal, leur arrangement date de bien avant sa naissance.
Neuvième et dernier pays : l’Islande, avec la dernière adresse connue du père d’Anaïs, fournie par Rachel. Mince… James est en vacances pour 2 semaines. C’est en tout cas ce que nous apprend Ölveig, une de ces voisines qui venait checker la maison le temps de ses vacances.
Bon stop. Avant de rencontrer le père d’Anaïs, je suis prise d’un méga doute… Quand Anaïs avait 5 ans, Joanna en avait 10. En 1983, quand William a rencontré Rachel, Joanna avait 2 ans. On sait que le père d’Anaïs a dit à Rachel qu’il avait déjà été marié, et on sait que les parents de Jo se sont séparés quand elle avait 1 an. Est-ce que William pourrait être le père de Joanna ? Ce serait possible, mais ça serait franchement tiré par les cheveux :/ Cela dit, je le mets ici parce que ça m’a traversé l’esprit :p
Oh purée ! Aussi incroyable que ça puisse paraître, j’ai raison ! Et j’ai fait cette déduction grâce à la chronologie des flashbacks. Fiou ! Quelle histoire ! Williams se promet que jamais Joanna ne doit être au courant, et c’est ainsi que se termine le tour du monde.
Eh bien ; que dire de ce livre. Déjà, je pensais que j’allais pleurer : ça n’a pas été le cas. Effectivement, certains passages du livre m’ont émue, mais à part les yeux qui piquent, je n’ai pas versé de larmes.
Voilà, ceci étant dit, parlons de mon avis général. J’ai beaucoup aimé ce livre qui m’a fait voyager. J’ai participé au tour de monde de Joanna et Anaïs, en m’imaginant chaque paysage. Il faut dire que c’est assez facile, déjà parce que l’auteur sait nous les décrire avec les yeux de quelqu’un qui les découvre (comme si on y était) et ensuite, parce que ce sont des lieux, bien souvent, connus (ou alors, tu peux les découvrir avec une rapide recherche sur le net).
Autre chose que j’ai beaucoup apprécié dans cette histoire, c’est le côté “possible”. En fait, chaque personne, chaque personnalité, chaque rencontre, chaque événement qui se passe, eh bien tout pourrait nous arriver à nous. Nous pourrions avoir prévu ce voyage. Nous pourrions avoir des projets. Nous pourrions avoir été confrontés à la perte brutale de la personne que l’on aime. Nous pourrions tout de même avoir fait ce voyage. Nous pourrions avoir fait ces rencontres, … Bref ! Ça pourrait être nous ! D’ailleurs, à la fin du livre, l’auteur remercie les personnes que nous avons rencontrées durant le voyage, rendant ça encore plus réel.
Enfin, ce livre est aussi une belle histoire d’amour (d’une certaine façon, je te l’accorde). En plus d’être un voyage géographique, c’est, pour la personne qui le fait, un voyage intérieur. Elle en profite pour réaliser durant celui-ci son ennéagramme. Je ne savais pas ce que c’était ; je l’ai découvert dans ce livre. En fait, il s’agit de faire une introspection pour connaître notre personnalité, pour savoir pourquoi on agit de telle ou telle façon 🙂 (une annexe y est consacrée à la fin du livre). C’est également l’occasion pour la “survivante” de faire son deuil en menant jusqu’au bout ce voyage.
Nous avons déjà fait plusieurs lectures communes sur Entre2Livres et ce livre fait partie de mon top3 pour le moment 🙂 Je le conseille vraiment.
Le livre est disponible sur :
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